Nucléaire: il faudra "du temps" à l'Iran pour s'intégrer à l'économie mondiale (Obama)

Le président américain Barack Obama lors d'une réunion avec les dirigeants du groupe "5+1"

Le président américain Barack Obama a prévenu vendredi qu'il faudra "du temps" à l'Iran pour s'intégrer à l'économie mondiale alors que Téhéran se plaint de la lenteur de la levée concrète des sanctions internationales à la suite de l'accord sur le nucléaire.

"Cela prendra du temps pour que l'Iran se réintègre à l'économie mondiale, mais l'Iran a déjà commencé à tirer les bénéfices de cet accord" historique entre les grandes puissances et la République islamique sur son programme nucléaire, un texte signé en juillet 2015 et mis en oeuvre depuis janvier, a déclaré M. Obama lors d'une réunion avec les dirigeants du groupe "5+1".

En vertu d'un accord historique signé en juillet 2015 entre les grandes puissances et l'Iran sur son programme nucléaire, les sanctions internationales devaient être en grande partie levées avec l'entrée en vigueur de cet accord intervenue mi-janvier.

Mais de nombreux obstacles demeurent, en particulier en raison des craintes des pays européens d'être victimes de représailles des Etats-Unis qui, bien que signataires de l'accord, continuent à imposer des restrictions sur les échanges avec certaines banques et entreprises iraniennes liées au pouvoir à Téhéran.

Les Etats-Unis ont en outre imposé de nouvelles sanctions après de récents tirs de missiles balistiques par l'Iran, dont les responsables militaires et politiques répètent régulièrement que leur pays est dans son droit et que ces tirs se poursuivront et même s'amplifieront à titre "dissuasif".

"L'accord ne résout pas tous nos différends avec l'Iran, y compris sur son influence déstabilisatrice dans la région", a reconnu le président Obama.

"A part des exceptions limitées, l'embargo commercial américain sur l'Iran reste en place", a-t-il dit.

Mais alors que la communauté internationale s'inquiète des menaces nucléaires de la Corée du Nord, l'accord international visant à empêcher l'Iran de se doter de la bombe reste un modèle du genre, a estimé le président américain.

"L'accord nous rappelle ce que quand la communauté internationale est unie, nous pouvons progresser dans notre sécurité commune", a dit le président américain, qui avait à sa droite le président français François Hollande.

Avec AFP