"Nous avons fait 23 réunions à Khartoum à l'abri du regard des médias à partir de juin 2016 et pendant six mois, jusqu'au 31 décembre", a affirmé Ibrahim Ghandour.
Le chef du puissant Service national du renseignement et de la sécurité (NISS), Mohammed Atta al-Mawla, a lui indiqué à la presse qu'il avait rencontré le responsable de la CIA américaine "à deux reprises depuis octobre 2015".
Le Soudan "coopère avec les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme depuis avant l'an 2000", a-t-il affirmé.
Vendredi, le président américain sortant a annoncé la levée de certaines sanctions économiques contre le Soudan, relevant des avancées "positives" de la part de Khartoum ces six derniers mois, en particulier sa coopération avec Washington pour "répondre aux conflits régionaux et à la menace du terrorisme".
Selon le ministre des Finances Badreddin Mahmoud, la décision américaine va permettre au Soudan de renforcer ses échanges économiques et d'utiliser plus facilement un plus large panel de devises, "particulièrement le dollar américain" dans des transactions commerciales.
L'annonce américaine a provoqué la colère d'ONG, Human Rights Watch la qualifiant d'"inexplicable".
Le Soudan est dirigé d'une main de fer depuis plus de 25 ans par Omar el-Béchir, visé par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour des accusations de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.
Cette région occidentale du Soudan est déchirée depuis 2003 par un conflit armé entre les forces gouvernementales et des minorités rebelles qui a fait, selon l'ONU, 300.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés.
Le Soudan est soumis depuis 1997 à un embargo commercial américain pour son soutien présumé à des groupes islamistes radicaux. Le chef et fondateur d'Al-Qaïda Oussama ben Laden était basé à Khartoum entre 1992 et 1996.
Avec AFP