Soudan du Sud : Salva Kiir et Riek Machar appellent au dialogue

Une famille déplacée arrivant dans un complexe onusien proche de Juba

Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, et le chef des rebelles qui se sont soulevés contre lui, l’ancien vice-président Riek Machar, se disent tous les deux favorables au dialogue alors que leur pays tente de faire face à l’escalade de la violence.

S’adressant au Parlement lundi, le président Kiir a réitéré sa disponibilité aux négociations, à condition qu’il n’y ait pas de préalables.

L’ancien vice-président Machar, que cite l’agence Reuters, assure, de son côté, que le dialogue peut débuter « immédiatement », mais il exige avant tout la libération de ses alliés politiques arrêtés la semaine dernière.

Machar s’est réfugié dans la clandestinité depuis que le président Kiir l’a accusé de mener une tentative de coup d’Etat le 16 décembre. Des heurts subséquents ont fait des centaines de morts et au moins 60 000 déplacés.

La journaliste Hannah McNeish, qui se troupe à Juba, la capitale sud-soudanaise, affirme que ces affrontements ont un caractère ethnique dans la mesure où ils opposent les Nuers aux Dinkas. Les gens vont de maison en maison pour interroger les gens sur leur ethnie, et s’ils ne sont pas de la bonne ethnie, ils sont sommairement exécutés, rapporte la journaliste.