Les coups de feu ont selon un journaliste de l'AFP commencé vers 19H00 (1700 GMT) et duré environ une heure près de l'aéroport de Juba, capitale de ce pays miné au niveau politique par les luttes de pouvoir, la corruption et les conflits ethniques locaux. "Il y a eu une fusillade à la résidence de l’ancien chef de l’espionnage" Kola Koror, a déclaré Nul Ruai Kong, porte-parole militaire des Forces de défense du peuple sud-soudanais (PDF), à la radio de la mission de maintien de la paix et de sécurité au Soudan du Sud de l'ONU (Minus).
"Cela impliquait nos propres forces de sécurité qui avaient été déployées là-bas pour assurer une sécurité supplémentaire", a-t-il ajouté. "Nous ne savons pas ce qui s’est passé et ce malentendu a dégénéré en coups de feu" et "deux militaires ont été blessés par balle", a-t-il poursuivi. "Puis nous nous sommes précipités sur les lieux (...) et avons été en mesure de contenir la situation en leur ordonnant de cesser".
Le président du Soudan du Sud Salva Kiir a limogé en octobre le puissant chef des services de renseignement (NSS) Akol Koor, en poste depuis l'indépendance du pays en 2011 et qu'il nommé au poste de gouverneur de l'Etat instable du Warrap. Aucune raison n'avait été donnée pour ce transfert.
Cette décision était intervenue quelques semaines après l'annonce par le gouvernement d'un nouveau report de deux ans des premières élections de l'histoire du pays, prévues en décembre. Deux ans après son indépendance, le Soudan du Sud a plongé en 2013 dans une guerre civile meurtrière opposant les rivaux Salva Kiir et Riek Machar, faisant 400.000 morts et des millions de déplacés.