L’autorité soudanaise de lutte contre la corruption a déclaré mardi avoir confisqué un compte bancaire appartenant au président déchu Omar el-Béchir et fermé cinq bureaux de change utilisés pour financer son régime.
L’État soudanais enquête sur les crimes présumés de l'ancien président et des membres de sa famille élargie, ainsi que des dignitaires de l'ancien régime.
Selon les autorités, le compte saisi mardi servait de point de transit des millions de dollars chaque mois.
Mohamed al-Hassan al-Amin, un avocat du président déchu, a déclaré qu'il n'avait pas connaissance des détails du prétendu compte bancaire et des transactions. Il a mis en garde contre une "justice politisée" à l'encontre de l’ancien président el-Béchir.
En décembre, un tribunal soudanais avait condamné l’ancien chef de l’État à une première peine de deux ans pour corruption. Il doit également faire face à des procès et des enquêtes sur le meurtre de manifestants et sur son rôle dans le coup d'État qui l'a porté au pouvoir en 1989.
Mardi, la procureure de la Cour pénale internationale, la Gambienne Fatou Bensouda, a renouvelé son appel afin que les autorités soudanaises remettent Omar el-Béchir et d'anciens piliers du régime entre les mains de la CPI, selon le quotidien Sudan Tribune.
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