"La prochaine audience, lors de laquelle nous continuerons d'écouter la réponse de la défense à l'acte d'accusation, aura lieu dans une semaine", a annoncé le juge Issam Mohamed Ibrahim. L'examen des faits a ainsi été à nouveau reporté.
Diffusée à la télévision soudanaise, l'audience de mardi était la huitième depuis le début, le 21 juillet, du procès dans lequel M. Béchir risque, aux côtés de 27 autres accusés, la peine de mort.
Il s'agit de la première fois qu'un pays arabe juge des responsables pour avoir instigué un coup d'Etat.
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Jusqu'à présent, le principale parade des avocats de la défense a été de rejeter l'autorité du procureur général, Tagelsirr al-Hebr.
"Le procureur général est politisé, il a exploité son autorité" à des fins politiques, a déclaré mardi l'un des membres de la défense.
A une précédente audience, début octobre, le procureur avait énoncé les chefs d'accusations parmi lesquels la "mise en danger du régime constitutionnel" et "recours à l'armée pour commettre un crime".
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La plupart des avocats avaient alors quitté la salle pour protester contre, selon eux, la "partialité" du procureur général, car celui-ci a déposé plusieurs plaintes contre leurs clients lorsqu'il était encore avocat, avant de prendre son poste en octobre 2019.
M. Béchir a été destitué et arrêté par l'armée en avril 2019, après plusieurs mois de révolte populaire, et est actuellement détenu à Khartoum. Dans un autre procès, il a été condamné à deux ans de prison pour "corruption" en décembre 2019.
L'ex-président est également recherché par la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l'humanité" et "génocide" au Darfour (ouest), région déchirée par un conflit meurtrier depuis près de deux décennies.