"Des combattants du Mouvement ont réussi à tuer avec succès six infidèles des forces armées parmi lesquels trois officiers et deux soldats", a déclaré le Mouvement pour le prêche et le combat, dans un communiqué publié sur Facebook, sans préciser le rang de la sixième personne tuée.
Mardi, le renseignement soudanais a annoncé la mort de deux officiers et trois sous-officiers --soit seulement cinq victimes-- lors d'échanges de tirs avec des "terroristes" pendant une perquisition des services de contre-terrorisme dans une maison du quartier de Jabra, à Khartoum, d'après un communiqué du renseignement soudanais.
Onze "terroristes de différents pays étrangers ont été arrêtés" et quatre autres, également étrangers, se sont enfuis, d'après ce communiqué.
Lire aussi : Une tentative de coup d'Etat déjouée au SoudanLe meurtre des cinq "héros" a été dans un premier temps attribué à une "cellule liée à l'EI" par le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok.
Le Mouvement pour le prêche et le combat, jusque là peu connu, a également revendiqué mercredi la tentative d'assassinat de M. Hamdok en mars 2020, pour laquelle les autorités n'ont pas encore identifié de coupable.
Le groupe jihadiste a assuré n'avoir aucun lien avec l'EI, assurant vouloir mener de nouvelles attaques malgré les "astuces médiatiques" des autorités soudanaises.
En 2019, le département d'Etat américain a mis en garde contre une possible arrivée au Soudan de l'EI, qui n'existe plus que dans des poches en Syrie et des cellules clandestines terrées dans le désert et dans les montagnes d'Irak.
Sous le régime de l'ancien autocrate Omar el-Béchir, le Soudan était devenu un pays paria sur la scène internationale en raison de son soutien aux groupes extrémistes islamistes, notamment en accueillant Oussama Ben Laden et Al-Qaïda entre 1992 et 1996.
Lire aussi : Soudan: retrait des Casques bleus éthiopiens de la région contestée d'AbiyéM. Hamdok est le chef du gouvernement de transition mis en place après la chute de M. Béchir, destitué par l'armée en avril 2019 sous la pression populaire.
Depuis août 2019, le gouvernement de transition tente de rompre l'isolement international du pays. En décembre 2020, Washington a ainsi retiré Khartoum de sa liste d'Etats "soutenant le terrorisme".