NBA - LeBron James continuera à parler des injustices et des inégalités

LeBron James porte une paire de chaussures avec le mot égalité brodé à l'arrière.

LeBron James a assuré samedi à Los Angeles qu'il continuerait de s'exprimer librement sur les sujets de société malgré les critiques dont il a fait l'objet.

La polémique est née après les propos d'une animatrice de Fox News, Laura Ingraham, qui a reproché vendredi à James de parler de politique, lui demandant "de la fermer et de dribbler".


En pleine préparation du All Star Game, qui opposera dimanche au Staples Center les meilleurs joueurs de la NBA sélectionnés par Stephen Curry et James, ce dernier a tenu à répondre aux attaques après l'entraînement des équipes, assurant qu'il n'avait nullement l'intention de se taire.

"Je ne vais certainement pas la fermer et dribbler," a affirmé la star de Cleveland, qui a publié vendredi sur son compte Instagram une photo avec le message "Je suis plus qu'un sportif."

"Je suis un symbole trop important pour la société, pour la jeunesse, pour tant de gamins qui ont le sentiment qu'ils ne peuvent pas y arriver et qui ont besoin de quelqu'un pour les aider à s'extraire de leur situation".

James, 33 ans, a ajouté qu'il était de son devoir de se faire le porte-voix d'une jeunesse au regard de son parcours personnel.

"En tant qu'enfant africain-américain ayant grandi dans un quartier défavorisé avec une mère célibataire et des difficultés financières, je pense que j'ai déjoué les pronostics", a affirmé James.

"Je veux que chaque enfant sache que lui aussi peut s'en sortir".

Le triple champion NBA, qui participe ce week-end à son 14e All Star Game, a par ailleurs estimé qu'en tant que jeune père de trois enfants, il avait une obligation d'exemplarité.

"Je me dois d'être un modèle pour deux fils qui sont ici, leur meilleur ami, ma fille qui est à la maison, ma femme, ma famille et tous les autres gamins en recherche d'inspiration et d'un moyen de s'en sortir".

S'il assume son rôle de symbole auprès de la jeunesse, James a toutefois regretté que la polémique vienne quelque peu gâcher la fête du All Star Week End.

"C'est le week-end le plus suivi de la NBA, où le monde entier vient voir les meilleurs joueurs de la planète qu'ils jouent jeudi, vendredi, samedi ou dimanche," a-t-il commenté.

"Et je me retrouve à parler des injustices de la société, d'égalité et de pourquoi une certaine femme d'une certaine chaîne a décidé que je devais la fermer et dribbler. Merci à elle, quel que soit son nom."

Avec AFP