La Suisse lutte pour "maintenir en vie" l'otage Beatrice Stockly au Mali

Beatrice Stockly est libérée après son premier enlèvement au Mali, le 24 avril 2012.

La Suissesse, une quadragénaire, protestante convaincue qui ne faisait pas mystère de sa volonté évangélisatrice, avait déjà été retenue en otage en 2012.

Le gouvernement suisse est engagé "dans un combat pour essayer de maintenir en vie" Béatrice Stockly, une Suissesse prise en otage pour la deuxième fois le 7 janvier dans le nord-ouest du Mali, a expliqué le ministre des Affaires étrangères Didier Burkhalter.

"Nous sommes dans un combat pour essayer de la maintenir en vie. Et ça ne va malheureusement pas être simple". Sa libération après son premier enlèvement en 2012 "avait pu être rapide, en quelques jours, parce qu'il y avait une demande claire des ravisseurs qu'elle ne revienne pas au Mali", a déclaré le ministre au journal Le Matin Dimanche.

La Suissesse, une quadragénaire, protestante convaincue qui ne faisait pas mystère de sa volonté évangélisatrice, avait déjà été retenue en otage en 2012, lorsque Tombouctou était aux mains des groupes jihadistes. Elle avait décidé d'y retourner après sa libération obtenue au bout d'une dizaine de jours.

Béatrice Stockly est apparue dans une vidéo reçue le 26 janvier par l'agence privée mauritanienne Al-Akhbar, où elle explique avoir été enlevée le 7 janvier.

Dans cette vidéo, un porte-parole d'Aqmi qui a revendiqué la prise d'otage, rappelle qu'à l'époque de son premier enlèvement, l'une des conditions de sa libération était "qu'elle ne revienne dans aucun pays musulman prêcher le christianisme", selon lui.

Le ministre a affirmé que les autorités suisses avait tenté de la dissuader de retourner au Mali, en vain.

"Il faut être conscient que dans le monde actuel, les risques d'attentats et d'enlèvements sont élevés." "Ici au departement, nous le lui avons répété à plusieurs reprises. Mais c'est une missionnaire qui a estimé avoir sa vie et son rôle là-bas. Je ne juge pas cela", a déclaré M. Burkhalter.

"Nous demandons sa libération sans condition". "Notre politique est claire. Il n'y a pas de paiement. Verser une rançon revient à préparer les enlèvements du futur", a-t-il ajouté.

En 2012, sa libération, grâce à une médiation burkinabè, était intervenue contre le versement d'une rançon, avaient affirmé à l'AFP plusieurs sources de sécurité. Mais un médiateur burkinabè et un responsable d'Ansar Dine avaient démenti l'information.

AFP