Suspension de Fredericks: le CIO "coopère" avec la justice française

Le président de la Commission d'évaluation, le Namibien Frankie Fredericks, parle à la 121e session à Copenhague, le 8 octobre 2009.

Le Comité international olympique "coopère avec les autorités judiciaires françaises" concernant Frankie Fredericks, dont le nom est apparu dans la presse française associé à des soupçons de corruption et qui a été suspendu à titre provisoire par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), a indiqué mardi le CIO.

Fredericks, membre du CIO depuis 2012, a démissionné début mars de la présidence de la Commission d'évaluation des jeux Olympiques 2024.

Depuis lors, la responsable de l'éthique et de la conformité du CIO, Pâquerette Girard Zapelli "suit de près la situation et coopère avec les autorités judiciaires françaises", a indiqué le CIO dans un courriel transmis à l'AFP.

"Toutes les mesures provisoires prises en mars restent en place", a ajouté le CIO qui rappelle que "la présomption d'innocence prévaut".

Fredericks avait aussi démissionné de la commission de coordination des Jeux de la jeunesse de Buenos Aires-2018 et a renoncé à participer à la session extraordinaire qui vient de se tenir à Lausanne et à la 131e session en septembre à Lima pour élire la ville hôte des JO-2024.

Dans un article daté du samedi 4 mars, le quotidien français Le Monde avançait que le Namibien avait reçu un versement de 299.300 dollars (262.000 euros) le jour même de l'attribution des jeux Olympiques de 2016 par le Comité international olympique (CIO) à Rio, le 2 octobre 2009 à Copenhague.

L'ancien sprinteur assureque ce versement a été réalisé "conformément à un contrat daté du 11 mars 2007", "pour services rendus entre 2007 et 2011", et que le paiement "n'a rien à voir avec les jeux Olympiques".

Ce versement provient de la société du fils de l'ancien président de l'IAAF Lamine Diack, Papa Massata Diack, déjà au coeur de l'affaire de corruption autour de cas de dopage d'athlètes russes. Papa Massata Diack est accusé d'avoir reçu 1,5 million de dollars (1,31 M EUR) de la part d'un homme d'affaire brésilien, Arthur Cesar de Menezes Soares Filho, trois jours avant le vote accordant les JO à Rio.

Le CIO a le statut de partie civile dans le dossier Diack.

Avec AFP