En eSwatini, ex-Swaziland, une coalition hétéroclite de partis politiques, groupes de jeunes et associations de la société civile ont lancé une série de manifestations à l'échelle nationale.
Leur objectif est de promouvoir des réformes démocratiques et exiger la fin des brutalités policières dans ce royaume d'Afrique australe. Ils veulent également une meilleure prestation de services et une révision de la constitution pour permettre aux citoyens de choisir leurs propres dirigeants.
"Nous avons réalisé que nous avons besoin de cela pour nous assurer que nous allons améliorer les prestations du gouvernement et changer le système politique", a déclaré Sikelela Dlamini, secrétaire générale de l'Association nationale des enseignants du Swaziland (SNAT), dans une interview avec Peter Clottey du service anglophone de la VOA. "Le premier ministre et le gouvernement ne sont pas élus, mais c'est le roi qui les nomme", a-t-il ajouté.
Le mystère Thabani Nkomonye
Des manifestations ont éclaté en mai après qu'un étudiant en droit, Thabani Nkomonye, porté disparu, e été retrouvé mort et sa dépouille jetée dans des buissons, rapporte la chaîne sud-africaine SABC.
La suspicion du public s'est transformée en colère après un certain nombre de déclarations contradictoires de la police concernant la mort de l'étudiant âgé de 25 ans, explique le portail d'information sud-africain News24.
La mort de Thabani Nkomonye a suscité un tollé lorsqu'il est apparu de plus en plus évident que le jeune homme avait été tué par la police.
Côté pouvoir, ces manifestations sont perçues comme une tentative de renverser le gouvernement, diaboliser la monarchie et déstabiliser le pays. Des accusations que les manifestants nient.
"C'est tout à fait légal pour les citoyens d'exiger la fin des brutalités policières ainsi que de meilleures conditions de vie de la part du gouvernement", a rétorqué Sikelela Dlamini.
C’est lors du 50 ème anniversaire de l’indépendance du Swaziland que le roi Mswati III, dernier monarque absolu d’Afrique, a annoncé le changement de nom de cet Etat d’Afrique de l’Est, de Swaziland à eSwatini. Ce fut le 19 avril 2018 à Manzini, la deuxième ville du pays, précise l'AFP.