Synodes sur la famille : les conclusions du pape signées samedi, diffusées en avril

Le pape François ouvre la "porte sainte" dans la cathédrale de Bangui, le 29 novembre 2015. (REUTERS/Stefano Rellandini)

Le pape François doit signer samedi, anniversaire de son intronisation, le document très attendu tirant les conclusions des deux synodes sur la famille, qui sera rendu public en avril.

Après deux cycles de consultations et deux synodes tendus en octobre 2014 et octobre 2015, les conclusions les plus attendues portent sur les éventuelles ouvertures en vue de l'accès aux sacrements des divorcés remariés civilement, ainsi que sur l'attitude de l'Eglise vis-à-vis des couples en union libre et des couples homosexuels.

Outre le fait que ce document volumineux doit encore être traduit en plusieurs langues, le choix de différer la diffusion de cette "exhortation post-synodale" vient aussi d'une volonté de ne pas perturber les fêtes de Pâques.

Elu le 13 mars 2013, Jorge Bergoglio avait été intronisé dans la basilique Saint-Pierre le 19 mars, jour de la Saint Joseph, le saint qu'il vénère le plus, en hommage à la Sainte Famille.

Le document post-synodal, qui devrait s'appuyer sur le dialogue amoureux du "Cantique des cantiques", met progressistes et conservateurs en alerte et fera forcément beaucoup de mécontents, tant que les attentes et les appréhensions sont élevées.

Le cardinal et théologien allemand Walter Kasper, proche du pape et "bête noire" des conservateurs, estime que l'exhortation "tournera une page", selon le quotidien italien Il Tirreno. "François s'exprimera définitivement", en particulier "sur la participation des fidèles divorcés et remariés à la vie active de la communauté catholique".

Dans l'avion qui le ramenait du Mexique en février, le pape avait livré quelques pistes, indiquant qu'il insisterait sur "l'intégration dans la vie de l'Eglise des familles blessées, des familles de remariés" ainsi que sur "la préparation au mariage", pour éviter que beaucoup de mariages religieux hâtivement conclus soient déclarés ensuite nuls.

Sur le thème brûlant de l'accès à la communion, il avait ajouté une remarque susceptible de doucher les espoirs des progressistes: "Toutes les portes sont ouvertes mais on ne peut pas dire: à partir de maintenant ils peuvent faire la communion", avait-il remarqué, en soulignant que la communion n'était pas une "récompense".

Avec AFP