Il n'était pas possible dans l'immédiat de savoir qui des belligérants avait lancé les hostilités dans la région de Wadi Barada, au nord-ouest de la capitale syrienne, a souligné l'Observatoire. Les deux parties s'accusent mutuellement d'en être responsable, selon la même source.
"Les affrontements sont sporadiques et s'accompagnent de frappes aériennes menées par des hélicoptères contre des positions de groupes rebelles et de Fateh al-Cham", selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.
Fateh al-Cham est l'ex-branche syrienne d'al-Qaïda appelée autrefois Front al-Nosra.
"Ces affrontements constituent une violation du cessez-le-feu", estime M. Abdel Rahmane.
"Ce matin les bombardements étaient très forts et ont fait trembler notre maison plus d'une fois", a indiqué à l'AFP un habitant de Wadi Barada.
La région de Wadi Barada mais aussi d'Aïn al-Fijé, située à 15 km au nord-ouest de la capitale, constituent la principale source d'eau pour Damas. Depuis près d'une semaine, la capitale est d'ailleurs privée d'eau courante, le régime ayant accusé les rebelles d'avoir "contaminé au diesel" l'eau qui arrive à Damas.
Selon l'ONU, quatre millions de personnes à Damas et dans ses environs sont privées d'eau depuis le 22 décembre.
La pénurie d'eau intervenait alors que depuis plusieurs jours le régime bombardait les régions de Wadi Barada et Aïn al-Fijé pour faire pression sur les factions islamistes et les jihadistes de Fateh al-Cham et leur imposer un "accord de réconciliation", selon l'OSDH.
Ces derniers mois, le régime de Bachar al-Assad a réussi à reprendre plusieurs localités rebelles des environs de Damas à l'issue de ces "accords de réconciliation", qui prévoient le départ des insurgés et de leurs partisans vers leur bastion dans la province d'Idleb (nord-ouest).
Ailleurs en Syrie, le régime a mené 16 raids aériens contre plusieurs localités de la province de Hama dans le centre de la Syrie, selon l'OSDH.
Ces frappes n'ont pas fait de victimes, et ont visé des secteurs contrôlés par divers groupes rebelles, dont certains qui ont signé l'accord de cessez-le-feu, selon l'OSDH.
Avec AFP