Les forces du régime de Bachar al-Assad et de son allié russe ont lancé le 19 juin une offensive dans la province de Deraa dominée par les insurgés.
La journée de jeudi a été la plus meurtrière, avec des dizaines de raids aériens qui ont fait au moins 25 morts parmi les civils, dont des enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Sans mentionner la Russie, avec qui la Turquie entretient des rapports de plus en plus étroits, la Turquie a "fermement condamné" vendredi les "assauts inhumains" du "régime" sur Deraa et la province voisine de Quneitra.
"Ces attaques sont en train de saper les efforts déployés dans le cadre des processus d'Astana et de Genève en vue de réduire les violences sur le terrain et de trouver une solution politique à la crise", a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hami Aksoy.
La Russie et l'Iran, alliés du régime syrien, et la Turquie, qui soutient les rebelles, sont les parrains du processus dit d'Astana qui a permis de réduire l'intensité des violences sur le terrain via la mise en place de "zones de désescalade" l'an dernier.
Rappelant que les provinces de Deraa et de Quneitra étaient l'une de ces "zones de désescalade", M. Aksoy a appelé "les autres garants de l'accord d'Astana et la communauté internationale à faire cesser ces attaques".
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a soutenu activement l'opposition dès le début de la crise syrienne en 2011. Mais Ankara est depuis un an et demi moins préoccupée par le sort de M. Assad que par les activités de groupes kurdes dans le nord de la Syrie, à la frontière turque.
Ankara, qui s'est rapprochée de Moscou sur le dossier syrien, a lancé en janvier une offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).
Avec AFP