Trois morts suite à une explosion dans un entrepôt jihadiste à Idleb en Syrie

Les services d'urgence recherchent des survivants après des frappes aériennes dans la ville d'Idleb, en Syrie le 15 janvier 2020.

Une explosion dans un entrepôt tenu par des jihadistes a fait trois morts lundi à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), évoquant une "probable" frappe aérienne contre ce site de fabrication d'explosifs.

La force de la déflagration a détruit l'entrepôt, a constaté un correspondant de l'AFP dans la région de Foua. Un incendie s'est ensuite déclaré dans un camp de déplacés situé à quelques centaines de mètres.

La région d'Idleb est le dernier grand bastion hostile au régime de Damas. Elle est contrôlée par une nébuleuse hétéroclite de groupes jihadistes et de factions rebelles affaiblies.

Lire aussi : A Idleb, les déplacés craignent le pire après le veto russo-chinois sur les aides

La déflagration a touché "un entrepôt tenu par des jihadistes où étaient fabriqués des projectiles et des explosifs", a indiqué l'OSDH dans un communiqué.

Selon son directeur, Rami Abdel Rahmane, l'explosion a fait trois morts, dont deux combattants et une femme qui se trouvait dans les environs du site, ainsi que six blessés.

Elle a "probablement été causée par une frappe aérienne", a indiqué M. Abdel Rahmane, sans être en mesure d'en identifier les auteurs.

L'entrepôt visé n'appartient pas à Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ex-branche syrienne d'Al-Qaïda et groupe jihadiste le plus puissant à Idleb, a-t-il ajouté, sans pouvoir identifier son propriétaire.

La moitié de la province d'Idleb, mais aussi des segments adjacents dans les provinces voisines d'Alep, Hama et Lattaquié, échappent encore au contrôle de Damas.

Malgré des affrontements sporadiques, la région bénéficie depuis mars 2020 d'un cessez-le-feu négocié par Moscou et Ankara.

Des commandants jihadistes ou des entrepôts de munitions sont régulièrement visés par des bombardements aériens, parfois imputés à des raids de drones menés par la Russie, allié du régime syrien, ou encore par la coalition internationale antijihadiste emmenée par Washington.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, le conflit syrien s'est complexifié au fil des ans, impliquant une multitude de puissances étrangères et de groupes armés.

La guerre a fait plus de 388.000 morts et entraîné le déplacement de millions de personnes.