Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le ministre russe des Affaires
étrangères Sergueï Lavrov se sont entendus pour prolonger de 48
heures le cessez-le-feu entré en vigueur lundi soir en Syrie,
rapporte mercredi le département d'Etat.
"Il y a eu une entente sur le fait qu'en dépit du
signalement de violences sporadiques, l'accord tient globalement
et la violence a régressé", a déclaré Mark Toner, porte-parole
du département d'Etat, lors d'un point de presse.
"Dans le cadre de leur conversation, ils se sont mis
d'accord pour prolonger la cessation (des hostilités) de 48
heures supplémentaires.
"(...) Si elle tient, les Etats-Unis et la Russie
discuteront de son extension avec l'objectif de parvenir à une
durée indéfinie pour faire reculer la violence", a-t-il
poursuivi.
Il s'agit dans un premier temps d'obtenir sept jours
consécutifs sans affrontements majeurs puis de passer la
coordination des frappes contre les djihadistes de l'Etat
islamique et de l'ex-Front al Nosra, qui ne sont pas concernés
par la trêve, a précisé Mark Toner.
Aucun décès n'a été signalé depuis lundi soir dans les zones
où elle est en vigueur, selon l'Observatoire syrien des droits
de l'homme (OSDH).
Le porte-parole du département d'Etat a par ailleurs invité
Moscou à faire pression sur les autorités syriennes pour
qu'elles autorisent l'acheminement de l'aide humanitaire dans les
villes assiégées.
"Nous n'avons pas vu d'aide humanitaire arriver. Nous
continuons donc a évaluer ce point, à en parler avec les Russes.
Nous faisons pression sur eux pour qu'ils fassent pression sur
le régime d'Assad", a-t-il ajouté.
Les Nations unies avaient auparavant déploré que l'aide
humanitaire mette "plus de temps que prévu" à arriver à Alep en
raison de désaccords persistants entre belligérants.
Avec Reuters