"Nous commençons à voir que beaucoup de hauts dirigeants de l'EI, beaucoup de leurs cadres, commencent à quitter Raqa", a indiqué le capitaine de vaisseau Jeff Davis, porte-parole du Pentagone.
"Ils ont de toute évidence pris en compte le fait que leur fin est proche à Raqa", a-t-il ajouté, évoquant un retrait "très organisé, très ordonné".
Avec la ville de Mossoul en Irak, Raqa est l'autre grand objectif de la coalition internationale.
Les Forces démocratiques syriennes, une alliance arabo-kurde, ont lancé une offensive le 6 novembre. Avec l'objectif pour l'instant "d'isoler" la ville syrienne, en coupant tous ses axes de communication vers l'extérieur.
Pour le Pentagone, cet objectif est presque atteint. Selon l'armée américaine, les jihadistes ne disposent plus que d'une seule voie, au sud-est de la ville.
Située le long de la rive nord de l'Euphrate, elle relie Raqa à Deir Ezzor, a indiqué le capitaine Davis, restant flou sur la zone de repli des jihadistes.
Les routes vers le nord ou l'ouest sont bloquées par les Forces démocratiques syriennes et, vers le sud, par la destruction des ponts sur l'Euphrate, a indiqué le porte-parole du Pentagone.
Si les opérations "d'isolement" de la ville ont bien progressé, la coalition n'a en revanche pas encore dévoilé son plan pour reprendre la cité.
L'incertitude demeure notamment sur le rôle que jouera la composante kurde des Forces démocratiques syriennes, les milices YPG, qui ont prouvé leur efficacité au combat mais qui sont considérées par la Turquie comme un groupe terroriste.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a proposé à la coalition d'impliquer à leur place des forces turques.
Le secrétaire américain à la Défense James Mattis a rencontré jeudi à Bruxelles son homologue turc Fikri Isik. Le chef d'état-major inter-armées américain Joe Dunford doit également rencontrer vendredi son homologue turc en Turquie, selon le Pentagone.
Avec AFP