A l'occasion d'une visite dans le camp de réfugiés syriens de Zaatari, Antonio Guterres a jugé que "l'unité arabe était un élément très important dans le but de stabiliser la région et pour que les réfugiés syriens puissent avoir un futur qui corresponde à leurs aspirations".
"Quand les pays arabes sont divisés, cela permet à d'autres d'intervenir, de créer de l'instabilité, de faire naître des conflits et de faciliter la vie des organisations terroristes", a ajouté M. Guterres à la veille du sommet annuel de la Ligue arabe en Jordanie.
Lundi, le chef de la Ligue arabe avait exhorté les Etats membres de l'organisation à jouer "un rôle plus actif" dans la crise syrienne et de ne pas laisser à des "puissances internationales et régionales" non arabes le soin de la "gérer à leur guise".
Depuis son déclenchement en 2011, la guerre en Syrie est devenue très complexe et implique désormais de multiples acteurs --rebelles, armée, combattants kurdes, milices, groupes jihadistes, forces régionales et puissances internationales-- sur un territoire très morcelé.
La Russie et l'Iran, parrains du régime syrien, et la Turquie et les Etats-Unis, qui soutiennent l'opposition, sont ainsi impliqués militairement dans ce pays, où le conflit destructeur a tué plus de 320.000 personnes et forcé près de cinq millions d'autres à fuir ce pays.
La Jordanie en accueille 630.000 selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) mais les autorités jordaniennes assurent que ce chiffre s'élève en fait à 1,4 million et que la présence des réfugiés syriens a un impact important sur les ressources financières de leur pays.
"C'est tellement triste, tellement terrible de voir que le camp de Zaatari est toujours là (...) et que la tragédie des Syriens n'en finit pas", a déclaré Antonio Guterres, qui était le patron du HCR quand le conflit a débuté. Ce camp accueille aujourd'hui environ 80.000 réfugiés syriens.
Avec AFP