De nouveaux pourparlers de paix sur la Syrie s'ouvrent à Astana

L'envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie Staffan de Mistura et Ahmed Beri, chef d'état-major de l'Armée syrienne libre, participent aux pourparlers de paix en Syrie à Astana, au Kazakhstan, le 5 juillet 2017.

De nouveaux pourparlers de paix sur la Syrie se sont ouverts lundi à Astana, la capitale kazakhe, pour notamment discuter de la situation humanitaire jugée de plus en plus préoccupante dans ce pays..

Prévu pour deux jours, il s'agit du septième cycle de ces négociations parrainées par la Russie et l'Iran, alliés de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, qui ont surtout abouti à la mise en place de zones de désescalade dans plusieurs régions syriennes.

L'émissaire du Kremlin pour ces négociations, Alexandre Lavrentiev, a assuré aux journalistes à l'issue de la première journée de consultations à huis clos lundi qu'un règlement politique était possible en Syrie.


Le président syrien Bachar al-Assad "a confirmé qu'il était prêt à (...) la préparation d'une nouvelle Constitution et à l'organisation d'élections législatives et présidentielle sur cette base", a-t-il souligné.

M. Lavrentiev a également dit que la Russie était prête à accueillir un "congrès des peuples de Syrie" impliquant à la fois le régime et l'opposition, la date et l'endroit où aurait lieu ce congrès restant à déterminer.

Le processus de paix d'Astana se concentre sur les questions militaires et techniques et se déroule en parallèle à celui, politique, de Genève.

Il a en particulier abouti à la mise en place de quatre zones de désescalade en Syrie : dans les régions d'Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud.

En octobre, des organisations internationales se sont inquiétées de la situation humanitaire dans la Ghouta orientale, l'Unicef, l'agence de l'ONU spécialisée dans les droits de l'enfant, affirmant que plus de 1.100 enfants ont souffert ces trois derniers mois de malnutrition aiguë dans cette zone aux mains des rebelles et assiégée par le régime.

Au cours de la dernière rencontre mi-septembre, la Russie et la Turquie avaient annoncé un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l'ordre dans l'une de ces zones, à Idleb.

M. Lavrentiev a déclaré lundi que la Russie était prête à agir en tant que "médiateur" entre les forces turques dans la zone d'Idleb et le régime, qui a qualifié d'illégale la présence militaire turque en Syrie.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s'est entretenu séparément lundi au téléphone avec ses homologues turc Mevlüt Cavusoglu et iranien Mohammad Javad Zarif, notamment sur la Syrie.

Le président russe Vladimir Poutine doit pour sa part se rendre mercredi à Téhéran, où il s'entretiendra avec son homologue iranien Hassan Rouhani.

Un nouveau cycle de pourparlers sur la Syrie à Genève est prévu pour à partir du 28 novembre sous l'égide de l'ONU.

Avec AFP