Trump s'attribue le crédit de la suspension de l'offensive à Idleb en Syrie

Le président russe Vladimir Poutine, à gauche, et le président turc Recep Tayyip Erdogan, lors de leur rencontre à la résidence Bocharov Ruchei dans la station balnéaire de Sotchi sur la mer Noire, le 17 septembre 2018.

Le président américain Donald Trump a porté à son crédit mercredi la suspension de l'assaut du régime de Damas sur Idleb, dernier bastion insurgé de Syrie, et la sauvegarde de "millions de vies".

M. Trump a expliqué avoir dit à son secrétaire d'Etat et à son conseiller à la sécurité nationale: "Ne laissez pas faire cela!". "Et cela s'est arrêté", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU.

La Russie et la Turquie ont convenu le 17 septembre de créer une "zone démilitarisée" à Idleb, servant de zone tampon entre les territoires tenus par rebelles et jihadistes et ceux contrôlés par les troupes gouvernementales tout autour.

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Cet accord a permis d'éviter un assaut du régime de Bachar al-Assad contre la province, où agences onusiennes et organisations humanitaires mettaient en garde contre un "bain de sang" et disaient redouter la "pire catastrophe humanitaire" du 21e siècle.

"Personne ne va porter cela à mon crédit, mais c'est OK", a lancé Donald Trump. "C'est OK parce que les gens savent", a-t-il dit. "Des millions de gens ont été sauvés".

Le président américain a assuré avoir pour la première fois entendu parler de l'imminence de l'assaut lors d'un meeting où une Syrienne s'est inquiétée du sort de sa soeur vivant à Idleb.

"Je n'avais pas entendu parler de la province d'Idleb", a-t-il raconté, ajoutant avoir ensuite lu dans le New York Times un article sur l'offensive militaire attendue.

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"Je me suis dit: c'est la même histoire que ce que la femme m'a dit et que j'avais trouvé difficile à croire, car comment quelqu'un pourrait-il faire cela à trois millions de personnes?", a-t-il ajouté. "Je pense que des millions de personnes auraient été tuées. Cela aurait été une honte".

Avec AFP