Tanzanie : résidents chinois et Tanzaniens marchent pour la protection des éléphants

Une foule à Dar es Salaam, en Tanzanie, le 2 juillet 2013.

Environ 500 personnes, dont la moitié issues de la communauté chinoise de Tanzanie, ont marché samedi matin à Dar es Salaam pour défendre la cause de la protection des éléphants victimes du braconnage.

Les participants ont parcouru cinq kilomètres dans les rues de la capitale économique de la Tanzanie à l'occasion de cette opération de sensibilisation baptisée "Marche pour les éléphants", à laquelle participait notamment l'ambassadeur de Chine dans ce pays d'Afrique de l'Est, Lu Youqing.

La Chine est considérée comme la principale source de la demande mondiale d'ivoire, une demande qui alimente le marché de l'ivoire de contrebande provenant du braconnage et responsable de la mort d'environ 30.000 éléphants d'Afrique par an.

Fin décembre, la Chine a toutefois annoncé qu'elle allait interdire tout commerce et transformation de l'ivoire dans le pays d'ici fin 2017.

Une décision bien accueillie par un des participants à la marche de samedi, un entrepreneur chinois qui n'a souhaité être identifié que par son prénom, Lee: "Partout où vous allez, la police et les officiers d'immigration vous traitent avec méfiance comme si vous essayiez de cacher ou de transporter de l'ivoire", a-t-il déploré.

La Tanzanie, l'un des pays qui comptent la plus importante population d'éléphants sur le continent africain, est aussi l'un des plus touchés par ce problème. Un recensement récent notait que la population de pachydermes y a diminué de 60% entre 2009 et 2014.

De son côté, le secrétaire permanent du ministère tanzanien des Ressources naturelles et du Tourisme, le général Gaudence Milanzi, a rappelé le poids économique des éléphants pour son pays, l'industrie touristique étant le premier secteur économique du pays.

"Les éléphants figurent en tête des attentes des touristes qui viennent visiter notre pays. Les éléphants constituent un actif important pour notre pays et le gouvernement est déterminé à mettre un terme au braconnage", a déclaré M. Milanzi.

Avec AFP