Tchad : l'opposition appelle au "dialogue inclusif"

Le chef de file de l'opposition tchadienne, Saleh Kebzabo de l'UNDR Union Nationale pour le Renouveau et le Développement parle lors d'une conférence de presse à N’Djamena, 29 avril 2016. VOA/André Kodmadjingar

Le chef de file de l'opposition, Saleh Kebzabo, soutient, dans une déclaration, que le Front de l'opposition nouvelle pour l'alternance et le changement (Fonac), coalition qui rassemble une trentaine de partis, en appelle à la tenue d'un "dialogue inclusif" avec le pouvoir.

"Nous sommes prêts pour un dialogue politique inclusif avec toutes les forces socio-politiques du pays", a déclaré M. Kebzabo, dix jours après l'investiture du président Idriss Deby pour un cinquième mandat dans un climat tendu sur fond de manifestations.

"Pour être viable, un tel dialogue devrait se dérouler sous les auspices des partenaires (internationaux) du Tchad qui ont l'habitude de nous accompagner dans ce genre d'exercice", a pousuivi M. Kebzabo.

Parallèlement, "des actions de grande envergure seront lancées. Les semaines qui arrivent ne seront pas de tout repos pour le gouvernement", a-t-il averti.

Il a réaffirmé la volonté du Fonac de "livrer une lutte sans relâche contre le système MPS (Mouvement patriotique du salut), le parti au pouvoir honni par tous et qui tient tout un peuple en otage".

Le climat est tendu au Tchad depuis la réélection en avril du président Deby pour un cinquième mandat avec 59,92% des voix, l'opposition dénonçant un "hold up électoral".

M. Deby a été investi le 8 août en présence de nombreux chefs d'Etats africains et d'invités comme le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian, au lendemain d'une manifestation pacifique de l'opposition, qui s'est soldée par la mort par balle d'un jeune manifestant.

Avec AFP