L’Assemblée nationale tchadienne demande la libération de deux députés

Le président tchadien Idriss Deby lors de la campagne électorale en 2011 à N'djamena.

Le président de l'Assemblée, Haroun Kabadi, a demandé la libération de Mahamat Saleh Makki (opposition) et Mahamat Malloum Kadre (majorité présidentielle), soupçonnés de complot contre le pouvoir.
Le 1er mai dernier, le gouvernement a annoncé qu'une tentative de déstabilisation du pays, avait été déjouée. Plusieurs personnalités militaires et politiques ont été mises aux arrêts.

L’opposant Gali Gatta N'Gothé, président de la Commission Finances et Budget, et Routouang Yoma Golom, un général à la retraite qui dirige la Commission Défense, ont bénéficié récemment d'une remise en liberté provisoire.

Lors de la clôture de la première session ordinaire, le président de l'Assemblée a exprimé son souhait de voir la même mesure élargie à Saleh Makki et Malloum Kadre, qui sont dans l’attente d’une audition.


D’autre part, les députés ont adopté lundi, une loi autorisant Déby Itno et son gouvernement à légiférer par voie d'ordonnance pendant les vacances parlementaires jusqu’au au 4 octobre.

Toutefois, selon la Constitution tchadienne, les lois organiques et des finances ne peuvent faire l'objet d'une ordonnance. Les ordonnances seront prises en Conseil des ministres après avis de la Cour suprême.

En votant la loi d'habilitation, les députés ont mis en garde le gouvernement contre un "usage excessif" de cette disposition, qui pourrait se traduire par l'édiction d'un grand nombre d'ordonnances.

Rappelant que seules deux ordonnances ont été prises au cours de la dernière intersession parlementaire, le Secrétaire général du gouvernement, Samir Adam Annour, a tenu à rassurer les députés, précisant que le recours à l'ordonnance sera pratiqué de manière modérée.