"L'affaire sera confiée à un juge d'instruction" avant un "renvoi devant la cour criminelle", a indiqué à l'AFP un avocat sous couvert d'anonymat alors que de nombreux Tchadiens considèrent les quatre accusés comme des "lampistes", a pu constater le correspondant de l'AFP à N'Djamena.
Dans la nuit de mardi à mercredi, une dizaine de militaires tchadiens dont un officier supérieur, tous en état d'arrestation, ont été tués au cours de leur transfert vers une prison au nord du pays, suite à l'attaque de leur convoi par des individus armés.
"La justice convoyait des prisonniers en attente de jugement et d'autres déjà jugés pour la prison de haute sécurité de Korotoro", avait expliqué mercredi à l'AFP une source sécuritaire sous couvert d'anonymat.
Les quelque 80 autres détenus qui ont pris la fuite au moment de l'attaque sont toujours recherchés.
Selon une source sécuritaire, l'assaut serait dû à un règlement de comptes entre soldats.
Le Tchad tire sa puissance régionale d'une armée forte de 30.000 hommes largement déployée en Afrique, active notamment au sein du G5 Sahel et de l'opération française Barkhane.
Le président Idriss Déby Itno, réélu il y a un an pour un cinquième mandat après des élections contestées, dirige d'une main de fer un pays en proie à une sévère crise économique et sociale aggravée par l'effondrement des cours du pétrole et la répression de mouvements contestataires de la société civile.
Avec AFP