Série d'attaques contre la police en Tchétchénie

Dans cet enregistrement vidéo fourni par la télévision russe RU-RTR, les enquêteurs inspectent une voiture qui aurait été utilisée pour attaquer la police dans Grozny, en Russie, le 20 août 2018.

Une série d'attaques revendiquées par le groupe jihadiste Etat islamique a fait lundi plusieurs blessés dans les rangs de la police en Tchétchénie, une république russe du Caucase dont les autorités ont dénoncé une tentative de "déstabilisation".

Ramzan Kadyrov, qui règne sans partage sur la Tchétchénie, a accusé les assaillants, "un groupe de jeunes gens" agissant selon lui après avoir subi l'influence de l'EI sur les réseaux sociaux, de vouloir "jeter une ombre" sur la fête musulmane de l'Aïd al-Adha, célébrée mardi en Russie.

Selon le Comité d'enquête russe, qui a officiellement qualifié les faits de tentatives d'homicide contre des membres des forces de l'ordre, trois attaques ont eu lieu.

Dans la ville de Chali, deux hommes armés ont tenté de pénétrer dans un poste de police dans la matinée et ont blessé deux policiers au couteau, a-t-il affirmé.

"A peu près au même moment", dans un village proche, un jeune homme portant un sac à dos s'est approché d'un poste de police et s'est fait exploser, sans blesser personne, a poursuivi le Comité d'enquête.

Dans la capitale Grozny, un homme au volant d'une Mercedes a foncé sur des agents de circulation avant de fuir et d'ouvrir le feu à l'arme automatique sur les policiers le poursuivant, d'après la même source.

"Les criminels ont été neutralisés", a précisé le Comité d'enquête, identifiant deux d'entre eux comme étant des habitants de Chali.

Selon M. Kadyrov, deux policiers ont été blessés à Chali, tandis que "des agents de la circulation ont reçu des blessures" à Grozny.

"Toutes les tentatives ont été avortées, les bandits ont été neutralisés et l'un des malfaiteurs s'est fait exploser mais a survécu, il a été conduit à l'hôpital", a raconté le dirigeant tchétchène sur son compte Telegram.

L'Etat islamique a revendiqué l'attaque dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq et relayé par le groupe spécialisé dans la surveillance des réseaux jihadistes SITE.

Avec AFP