La tension persiste dans la ville où des morts et des blessés ont été enregistrés la veille lors des manifestations appelant le président Joseph Kabila à quitter le pouvoir au terme de son dernier mandat, le 19 décembre date fixée par la Constitution.
Les Lushois, habitants de cette ville, la deuxième du pays, se sont réveillés mercredi avec des crépitements d’armes automatiques qui se sont poursuivis sporadiquement jusqu’à près de 16 heures locales.
Mercredi, le gouverneur de la ville a improvisé une marche de la paix accompagné par les membres de son cabinet. Très peu de gens l’ont suivi. La grande partie de la population le regardait plutôt passer avec indifférence, selon des témoins.
Le point de chute de la marche a été un des quartiers chauds où le gouverneur a tenu un discours appelant à ne pas suivre ceux qui veulent démanteler le pays.
Le discours a été interrompu par des jets de pierre. Le gouverneur aurait été blessé à la tête, selon des témoins. Mais les autorités provinciales ne l’ont pas confirmé.
Joint par téléphone par VOA Afrique, le ministre provincial Kasongo Kabile a plutôt indiqué que le gouverneur se portait très bien.
Le bilan des manifestations réprimées par la police la veille continue à faire polémique.
Il y aurait eu entre un à trois morts, selon les autorités.
Pour d’autres sources, notamment les ONG, au moins 20 personnes ont été tuées à Lubumbashi