Tensions avec l'Algérie: Paris veut l'apaisement

Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, à droite, et son homologue français Bernard Cazeneuve posent pour les photographes avant leur rencontre à Alger (Algérie) le jeudi 6 avril 2017. Cazeneuve est en Algérie pour une visite de deux jours. Un por

La France souhaite un "apaisement" dans la relation avec Alger malgré quelques "paroles excessives" à son encontre et le report d'une visite de son Premier ministre Jean Castex, a déclaré dimanche le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune.

"Il y a parfois des paroles excessives dans les relations franco-algériennes", a-t-il condédé dans l'émission "Le Grand Jury" des médias RTL/Le Figaro/LCI.

Le ministre algérien du Travail, El Hachemi Djaâboub, a qualifié jeudi la France, ex-puissance coloniale, "d'ennemi traditionnel et éternel" de l'Algérie au moment même oû le voyage du Premier ministre français, prévu dimanche, était reporté.

Pour Clément Beaune, ces propos n'ont pas de raison de conduire à un rappel de l'ambassadeur de France en Algérie. "Non, je ne crois pas", a-t-il dit, interrogé sur une telle possibilité.

"Il faut apaiser tout cela", a-t-il ajouté. Le ministre des Affaires étrangères "Jean-Yves Le Drian a eu des contacts ces derniers jours (avec son homologue Sabri Boukadoum), en aura dans les prochains jours", a-t-il ajouté sans plus de précisions.

Clément Beaune a réfuté par ailleurs toute "tension" entre la France et l'Algérie autour de la visite de Jean-Castex, annulée officiellement en raison de la crise de la Covid-19, mais surtout parce que les Algériens se plaignaient de voir la délégation française réduite à la portion congrue.

"Le fait qu'il n'y ait pas pu y avoir cette rencontre de haut niveau entre les deux gouvernements n'est pas liée à une tension entre la France et l'Algerie mais à la situation sanitaire qui ne permettait pas au gouvernement français d'aller en grand nombre en Algérie", a-t-il dit.

En pleine crise sanitaire, "on ne peut imaginer que les autorités françaises se déplacent comme si de rien n'était, en très grand nombre", a estimé le secrétaire d'Etat. "Ce ne serait pas responsable en termes d'image et sur le fond", a-t-il ajouté.

"On a préféré collectivement décaler cette rencontre qui aura lieu dans quelques mois", a-t-il poursuivi.