Un ancien garde du corps de l'ex-président Ernest Bai Koroma, Amadu Koita Makalo, a été condamné à un total de 182 ans de prison, a déclaré à l'AFP responsable de la communication au sein de l'appareil judiciaire, Elkass Sannoh. Koita Makalo était très suivi sur les réseaux sociaux où il critiquait le gouvernement du président Julius Maada Bio. Les autorités l'ont accusé d'être l'un des organisateurs du coup d'État.
Lire aussi : L'ex-président Ernest Bai Koroma quitte la Sierra Leone pour le NigeriaLes dix autres personnes ont également été reconnues coupables de trahison et de meurtre, a déclaré le porte-parole de la justice, sans être en mesure de préciser la durée de leur peine, les décisions du tribunal n'ayant pas encore été signées.
Le 26 novembre, des assaillants armés avaient pris d'assaut une armurerie militaire, deux casernes, deux prisons et deux postes de police, se heurtant aux forces de sécurité. Vingt-et-une personnes avaient été tuées et des centaines de prisonniers s'étaient échappés avant que les autorités ne parviennent à reprendre le contrôle, accusant des membres des forces armées de tentative de coup d'État.
Au moins 80 personnes ont été arrêtées en lien avec ces événements, majoritairement des militaires. Douze personnes, dont d'anciens officiers de police, ont été inculpées de trahison et d'autres délits en janvier, dont 11 ont comparu devant un juge, l'un des accusés, malade, ayant été libéré sous caution.
Début janvier, l'ancien président Koroma a été inculpé de quatre infractions, dont la trahison, pour son rôle présumé dans les événements. Il s'est rendu au Nigeria à la mi-janvier après avoir reçu l'autorisation des autorités judiciaires d'y passer un maximum de trois mois pour y suivre un traitement médical. Mais il n'est pas rentré en Sierra Leone.
Lire aussi : La Sierra Leone interdit le mariage des enfants, l'excision sur la selletteLes violences de la fin novembre ont fait craindre un nouveau coup d'État militaire en Afrique de l'Ouest, où le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée ont tous connu des putschs depuis 2020.