"L'heure est à la compassion" avec "ce qui se passe au Tchad, au Cameroun, au Nigeria, au Mali et France", a expliqué mardi 15 décembre le Premier ministre nigérien Brigi Rafini, devant les journalistes à Maradi, la capitale économique située dans le sud du Niger et proche du Nigeria, qui accueillera la cérémonie nationale cette année.
Il a notamment cité les attaques persistantes de "Boko Haram" à Diffa dans le sud-est du Niger "avec des pertes en vie humaines et des déplacements de populations".
"Ces actes nous invitent à nous organiser pour faire face à ces nouveaux défis (...) Nous attendons les festivités avec beaucoup d'humilité et une pensée pour toutes les victimes du terrorisme", a poursuivi le Premier ministre.
Les compétitions de football et surtout de la lutte traditionnelle qui est le sport roi au Niger, ont été supprimées des festivités, selon les organisateurs.
"Défilé symbolique"
En lieu et place "des grandes réjouissances de masse", cette commémoration sera marquée par "un défilé symbolique" auquel assistera le président Mahamadou Issoufou.
L'anniversaire de la proclamation le 18 décembre 1958 de la république du Niger, ancienne colonie française, est généralement célébré avec faste et à tour de rôle dans les grandes villes du pays, qui bénéficient grâce aux investissements réalisés pour les festivités de nouvelles infrastructures routières, sportives et économiques.
Fin novembre, Niamey avait reporté l'organisation du 10e Festival international de la mode en Afrique "FIMA", prévu du 25 au 29 novembre par craintes notamment d'attaques terroristes.
Depuis février, Boko Haram mène des attaques meurtrières dans la zone de Diffa, frontalière du fief des insurgés islamistes dans le nord-est du Nigeria, alors que l'armée nigérienne peine à contenir ces incursions.
Avec AFP