L'organisateur présumé des attentats cible de l'assaut meurtrier de Saint-Denis

Des policiers d'élite français menaient mercredi matin un spectaculaire assaut dans la ville de Saint-Denis, au nord de Paris, contre un appartement où serait retranché le commanditaire présumé des attentats de Paris, le jihadiste belge Abdelhamid Abaaoud.

Des policiers d'élite français menaient mercredi matin un spectaculaire assaut dans la ville de Saint-Denis, au nord de Paris, contre un appartement où serait retranché le commanditaire présumé des attentats de Paris, le jihadiste belge Abdelhamid Abaaoud.

Deux forcenés sont morts, dont une femme qui s'est fait exploser - une première en France -, alors qu'au moins un suspect était encore retranché dans un immeuble du centre piétonnier de Saint-Denis, selon des sources policières.

L'opération terroriste a débuté vers 04H30 (03H30 GMT) en plein coeur de cette ville populaire de la périphérie nord de la capitale, à moins d'un kilomètre du Stade de France, visé par l'un des attentats meurtriers du 13 décembre qui ont fait 129 morts et 352 blessés, et ont été revendiqués par l'Etat islamique (EI) depuis la Syrie.

Trois hommes ont été interpellés, et au moins trois policiers blessés dans l'opération de Saint-Denis, qui a pour cible l'organisateur présumé des attentats les plus meurtriers de l'histoire de France, le jihadiste belge Abdelhamid Abaaoud.

Une cinquantaine de militaires ont été déployés mercredi matin à Saint-Denis dans le nord de Paris autour du lieu de l'opération antiterroriste.

Cet assaut était en cours mercredi avant l'aube, cinq jours après des attentats dans la capitale française qui ont fait 129 morts.

Plusieurs sources proches de l'enquête, les pompiers et des témoins ont fait état d'échanges de tirs nourris lors de cette opération de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et du Raid (unité d'élite) de la police française.

Abdelhamid Abaaoud est l'organisateur présumé des attentats du 13 novembre. Cible de l'assaut en cours mercredi matin au nord de Paris, Abaaoud est un jihadiste belge de 28 ans devenu un membre très actif du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, d'où il nargue les polices européennes depuis des années.

Né en 1987 dans la commune bruxelloise de Molenbeek, il se fait appeler Abou Omar Soussi, du nom de la région du sud-ouest du Maroc dont sa famille est originaire, ou Abou Omar al-Baljiki (Abou Omar "le Belge").

"C'était un petit con", harcelant ses condisciples et ses professeurs ou volant des portefeuilles, a raconté un ex-camarade de classe au tabloïd populaire belge La Dernière Heure.

Le "petit con" est maintenant dans le viseur des enquêteurs français et belges, qui voient en lui l'organisateur présumé des tueries de Paris qui ont fait vendredi 129 morts et 352 blessés et ont été revendiquées par l'Etat islamique.

Le suspect-clé dans ces attaques, Salah Abdeslam, qui a de fortes attaches lui aussi à Molenbeek et qui est activement recherché, ainsi que son frère Brahim, qui s'est fait exploser dans l'Est parisien, connaissaient Abaaoud. Ils apparaissent tous les trois dans des dossiers criminels de droit commun en Belgique.

Le suspect-clé dans ces attaques, Salah Abdeslam, qui a de fortes attaches lui aussi à Molenbeek et qui est activement recherché, ainsi que son frère Brahim, qui s'est fait exploser dans l'Est parisien, connaissaient Abaaoud. Ils apparaissent tous les trois dans des dossiers criminels de droit commun en Belgique.

"Abou Omar al-Baljiki" avait déjà fait la une des journaux belges début 2014 après avoir emmené en Syrie son petit frère Younes, 13 ans, surnommé "le plus jeune jihadiste du monde" par certains médias.