Togo: 10 candidats à la Présidentielle de fin février

La liste définitive des candidats, retenus pour la présidentielle de février, sera publiée par la Cour constitutionnelle au plus tard le 28 janvier.

Dix candidats se présenteront à l'élection présidentielle prévue le 22 février au Togo, a annoncé jeudi la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

"La Céni informe l'opinion nationale et internationale (...) qu'à la date de clôture du dépôt des dossiers de candidature ce 8 janvier 2020 à minuit, elle a enregistré au total dix dossiers de candidature", a déclaré le président de la commission, Tchambakou Ayassor, lors d'un point de point de presse à Lomé.

"La Céni (...) procèdera à l'examen préliminaire de l'ensemble des dossiers enregistrés, qui seront transmis au ministère de l'administration territoriale pour la suite du processus", a ajouté M.Ayassor, sans dévoiler les noms des candidats.

Lire aussi : L'Union pour la république désigne Faure Gnassingbé pour briguer un 4e mandat

La liste définitive des candidats retenus sera publiée par la Cour constitutionnelle au plus tard le 28 janvier.

Selon des sources proches de la commission électorale, parmi les candidats enregistrés, figurent Jean-Pierre Fabre, chef de file historique de l'opposition et président de l'Alliance nationale pour le changement (ANC), l'ancien Premier ministre et président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) Kodjo Agbéyomé et le président Faure Gnassingbé, qui briguera un quatrième mandat.

Ce dernier est au pouvoir depuis 2005, après avoir succédé à son père Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays d'une main de fer pendant 38 ans. Il a été réélu en 2010 et en 2015 au terme de scrutins contestés.

Lire aussi : La présidentielle fixée au 22 février 2020 au Togo

Le pays a traversé une grave crise politique en 2017 et 2018, marquée par des manifestations gigantesques lourdement réprimées, pour réclamer la limitation des mandats présidentiels et le départ du chef de l'Etat.

Mais le pouvoir n'a pas cédé et en mai 2019, les députés ont voté une révision constitutionnelle qui permet non seulement au président Gnassingbé de se représenter en 2020 et 2025, mais aussi de bénéficier d'une immunité à vie "pour les actes posés pendant les mandats présidentiels".