La pollution du plastique, les menaces sur l’environnement et le recyclage : ce sont des sujets abordés lors de la première édition de la "colonie verte".
Une journée d’échange au cours de laquelle les enfants ont pu mieux comprendre le danger que constitue la pollution des plastiques sur l’environnement.
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"On a appris que chaque année, il y a 8 millions de tonnes de plastique qui tombent dans la mer et que des scientifiques ont estimé que d’ici à 2050, il y aura plus de déchets dans la mer que de poissons", a retenu Kylian, 9 ans, élève de CM1.
Son ainé de 3 ans, Jean-Bruno, réfléchit à des solutions. "Je vais faire une campagne pour dire à tout le monde de ne pas jeter les ordures par terre. A l’école, on va faire des poubelles pour les mettre dans la rue", a-t-il confié à VOA Afrique.
Agés de 4 à 12 ans, les enfants constituent une cible privilégiée pour une meilleure protection de l’environnement, a indiqué Christelle Sélom, initiatrice de la "colonie verte", donnant ainsi les motivations du choix de cette frange de la population.
"On a voulu faire une classe verte parce qu’on s’est dit qu’il fallait associer les enfants à l’écologie. Et de plus, ce sont les adultes de demain. Donc il est important de les former dès tout petit à l’écologie et les sensibiliser aux méfaits et au danger du plastique", explique Christelle Sélom.
A la fin de la colonie verte une mission a été confiée aux enfants. "Les sachets que vous avez dans votre environnement : ne les jetez plus dans la rue. Essayez de les jeter dans la poubelle. Essayez d’en parler autour de vous, à l’école, à vos parents pour sensibiliser toute la société togolaise", a insisté Mme Sélom.
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Isis Noor Yalagi, qui a expliqué la pollution du plastique aux enfants estime qu’il est temps que l’écologie rentre dans les mœurs africaines. "Il est important aujourd’hui qu’à l’école, on commence à parler du plastique aux enfants. On va parler de la déforestation, on va parler d’une agriculture saine", soulignant "tout ça, c’est de l’écologie", a détaillé Mme Yalagi.
"Il est important que cette éducation rentre dans les mœurs de nos enfants comme apprendre, lire et compter", a-t-elle soutenu avant d’avertir que "si nous ne menons pas cette démarche pour que les habitudes changent au niveau de nos enfants, nous disparaîtrons".
Aristide Mensah a inscrit ses enfants à cette "colonie verte" pour renforcer leur vision sur les défis environnementaux. "C’est une opportunité pour les enfants de participer à quelque chose qui va édifier leur conscience surtout qu’en ce moment, il y a l’Amazonie qui est en train de partir en fumée. Je pense que c’est l’une des raisons qui m’a le plus motivé à venir avec les enfants", a laissé entendre M. Mensah.
Au cours de cette "colonie verte", les enfants ont pu produire différents objets à partir des bouteilles et couverts en plastique.