"Les mesures fiscales chinoises injustes et discriminatoires nuisent aux travailleurs et aux entreprises américaines de l'industrie aérienne", a affirmé le chef de la Représentation spéciale au Commerce extérieur américain (USTR), Michael Froman, cité dans un communiqué.
Concrètement, l'administration Obama a lancé des "consultations" avec la Chine qui correspondent à la première étape de la procédure de règlement des litiges à l'Organisation mondiale du Commerce.
Washington dénonce le fait que certains avions commerciaux chinois sont exemptés d'une TVA de 17% qui est en revanche appliquée aux appareils importés dans le pays.
"Ces mesures semblent violer les règles de l'OMC qui interdisent des différences de taxation fondées sur leur origine géographique", indique l'USTR dans le communiqué.
L'administration américaine accuse également Pékin d'avoir voulu dissimuler ce régime de faveur accordé aux avionneurs chinois en s'abstenant de le rendre public.
"Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que la Chine a essayé de dissimuler cette mesure fiscale discriminatoire", a souligné M. Froman.
Cette nouvelle procédure vient s'ajouter à une longue liste d'actions engagées par les Etats-Unis devant l'OMC contre des pratiques commerciales de la Chine jugées déloyales.
Elle intervient aussi au moment où des groupes chinois tentent de bousculer le duopole formé par les géants de l'aéronautique, l'européen Airbus et l'américain Boeing.
Début novembre, l'avionneur chinois Comac a ainsi dévoilé le premier exemplaire de son moyen-courrier baptisé C919, destiné à plus long terme au marché des vols régionaux.
La Chine cherche par ailleurs à construire au cours de la prochaine décennie son premier long-courrier, le C929, un bicouloir susceptible de prendre son envol au début des années 2020.
L'administration américaine a fait du commerce international une de ses priorités économiques et cherche à éviter que Pékin ne dicte elle-même "les règles du jeu", comme l'a rappelé le président Barack Obama à plusieurs reprises.
Elle vient de conclure avec 11 pays de la région d'Asie-Pacifique un accord de libre-échange commercial auquel Pékin n'a pas été associé et en négocie un autre avec l'Union européenne.
Avec AFP