Les trois acteurs de la société civile ont attendu jusqu’à 16h TU dans une des salles d'attente de l'aéroport Mano Dayak d'Agadez sans pouvoir accéder à la ville-même.
Selon de leurs proches, ils ont, en revanche, refusé d'embarquer dans un avion mis à leur disposition pour être ramenés à Niamey d'où ils sont partis mercredi matin. Pour leur sécurité, expliquent-ils.
Ils devaient continuer à Agadez la série de conférences publiques qu'ils mènent depuis le début de l'année contre certaines mesures fiscales contenues dans la loi des finances 2018.
Des journalistes sur place à Agadez ont constaté toute la journée un fort dispositif de sécurité au niveau de l'aéroport de la ville.
Un de ces acteurs de la société civile indique à VOA Afrique qu'à leur descente d'avion, il leur a été dit que les autorités régionales ont décidé, à l'issue d'une réunion du conseil régional de sécurité, de les empêcher d'entrer dans la cité de l'Aïr.
Cette décision viserait à assurer la sécurité des acteurs de la société civile face aux menaces proférées par certaines personnes qui estiment que Nouhou Arzika en particulier n'a pas le droit de fouler le sol de leur ville, à fortiori y animer une conférence, à cause des propos qu'ils auraient tenus en 2008, au plus fort de la rébellion du MNJ, soutiennent les trois activistes.
Une note attribuée à certains élus d'Agadez a été largement diffusée sur les réseaux sociaux.
Lire aussi : Trois mois de prison avec sursis contre des figures de la société civile au NigerLa note demandait à l'un des conférenciers de ne pas venir à Agadez sous prétexte qu'il avait tenu des propos appelant à "l'extermination d'une ethnie".
Déjà avant l'arrivée de ces activistes, le maire de la ville d'Agadez a interdit la tenue des conférences publiques prévues dans sa ville.
Les trois activistes ont été libérés en juillet après près de quatre mois de prison après leur participation à une manifestation interdite.