Trois adolescentes violées et brûlées vives en une semaine en Inde

Veillée de protestation contre les viols d'une fillette de 8 ans à Kathua et d'une adolescente à Unnao, dans l'État d'Uttar Pradesh, Bangalore, Inde, 13 avril 2018.

Ces crimes remettent au premier plan le fléau des violences contre les filles et les femmes dans cette société où prévaut la culture du silence.

Agée de 16 ans, la jeune fille est morte des suites des brûlures que lui a infligées un homme de 26 ans qu'elle menaçait de dénoncer à sa propre famille. L'homme l'avait violée chez elle, alors qu'elle était seule, dans le district de Sagar de l'Etat de Madhya Pradesh (centre), a déclaré vendredi la police.

"Nous avons arrêté les deux accusés. L'un d'eux est le cousin de la jeune fille qui a informé le principal suspect qu'elle était seule dans la maison", a dit le chef de la police du district, Satyendra Kumar Shukla.

"Le principal accusé est marié et a un enfant", a-t-il ajouté.

Deux autres cas similaires se sont produits il y a une semaine dans l'Etat de Jharkhand (nord-est) : une des jeunes filles violées est morte et la deuxième, âgée de 17 ans, est toujours entre la vie et la mort après avoir été aspergée d'essence et brûlée par un homme de 19 ans.

La législation contre les agressions sexuelles ne cesse d'être renforcée en Inde depuis un viol collectif à New Delhi en 2012 qui avait choqué la planète.

Le gouvernement indien a instauré le mois dernier la peine de mort pour les violeurs d'enfants de moins de 12 ans. Cette décision est intervenue à la suite du viol en réunion et du meurtre d'une fillette musulmane de huit ans à Kathua, dans l'Etat du Jammu-et-Cachemire (nord).

Quelque 40.000 viols ont été signalés en Inde en 2016, mais leur nombre serait bien plus élevé en raison du silence entourant ces crimes.

Avec Afp