Trois attaques de Boko Haram font 10 morts au Nigeria

Les services d'urgence, la police et les habitants se rassemblent sur les lieux d'un attentat-suicide près d'un marché, à Maiduguri, Nigeria, 11 décembre 2016.

Au moins 10 civils ont été tués par Boko Haram depuis le début de la semaine dans le nord-est du Nigeria, ont déclaré des miliciens luttant contre les insurgés du groupe islamiste armé.

Mardi, quatre forestiers sont morts en marchant sur une mine posée par les jihadistes près de Dikwa, à 90 km de la capitale de l'Etat du Borno, Maiduguri, a déclaré à l'AFP Babakura Kolo, un chef de milice de la ville.

Ils étaient allés récupérer un véhicule abandonné la veille à la suite d'une attaque de Boko Haram qui avait fait trois autres morts, a ajouté un autre milicien, Ibrahim Liman, confirmant ces informations.

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Trois autres personnes ont été tuées mardi à Gamboru, à la frontière avec le Cameroun, où des jihadistes s'étaient infiltrés vers 2 heures du matin (1 heure GMT), a déclaré Umar Kachalla, un responsable de milice de la ville.

"Ils ont massacré leur première victime dans le quartier de Kasuwar Shanu et pillé son magasin d'alimentation avant de gagner la zone de Fulatari où ils ont abattu deux habitants", a-t-il dit.

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En août 2014, Boko Haram s'était emparé de Dikwa, forçant les habitants à fuir à Maiduguri. Des soldats tchadiens avaient repris la ville aux insurgés en mars 2015, permettant le retour des habitants. Mais des jihadistes continuent de lancer des attaques sporadiques.

De nombreux habitants de Dikwa vivent dans un camp de déplacés où ils reçoivent de l'aide. Beaucoup vont dans la brousse couper du bois qu'ils vendent pour gagner de l'argent. Boko Haram s'en prend de plus en plus aux forestiers que le groupe accuse d'espionner pour l'armée et les milices anti-jihadistes.

Avec AFP