"Des empreintes digitales ont été retrouvées dans la cabine", a déclaré Thomas de Maizière, affirmant que des indices prouvaient que le principal suspect, Ani Amri, était "selon toute probabilité vraiment l'auteur" de cet attentat qui a fait 12 morts lundi soir.
De son côté, la Chancelière allemande a donné un discours alors qu'elle fait face à de vive critique. Elle a déclaré se sentir "très fière" de la réaction "calme" d'un grand nombre d'Allemands après l'attentat au camion-bélier qui a frappé Berlin lundi soir.
"J'ai été très fière ces derniers jours du calme avec lequel un grand nombre de personnes ont réagi à la situation", a assuré la dirigeante lors d'une rencontre avec les enquêteurs chargés de retrouver le principal suspect.
Ambiance lourde sur le marché de Noël
"L'ambiance est lourde" mais la volonté d'être "fort" face au "terrorisme" est bien là. Pour sa réouverture jeudi, moins de trois jours après l'attentat au camion-bélier, les badauds étaient au rendez-vous au marché de Noël de Berlin où douze personnes ont péri.
Sous un ciel gris, les petits chalets en bois installés sur la Breitscheidplatz, à deux pas des "Champs-Élysées" berlinois, le Ku'damm, ont rouvert peu avant 11h00 locales (10H00 GMT).
A deux jours du Réveillon de Noël, la présence policière y était plutôt discrète: quelques patrouilles circulaient au milieu d'une foule assez dense, les armes bien visibles en bandoulière.
Absents au moment du drame qui a également fait des dizaines de blessés lundi soir, des blocs de béton destinés à empêcher tout véhicule de pénétrer dans l'enceinte du marché ont été installés dans la matinée.
La police allemande critiquée
Les autorités allemandes faisaient face jeudi à une polémique croissante au sujet des dysfonctionnements qui ont permis au suspect tunisien de l'attentat au camion-bélier à Berlin d'échapper à la police alors qu'il était connu comme islamiste dangereux.
"Ce n'est pas comme cela que nous allons garantir la sécurité de l'Allemagne", a dénoncé l'un des responsables du parti conservateur de la chancelière Angela Merkel (CDU), Armin Laschet, à propos des failles ayant empêché l'arrestation ou l'expulsion d'Anis Amri.
"Les informations que nous avons sur la manière dont les autorités ont travaillé sont choquantes", a-t-il ajouté sur la radio publique.
Une chasse à l'homme à l'échelle européenne est en cours contre Anis Amri, un demandeur d'asile débouté de 24 ans, depuis que la justice allemande a lancé un mandat d'arrêt sur tout le continent, plus de deux jours après l'attentat qui a fait 12 morts sur un marché de Noël de Berlin. L'acte a été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).