L'attaque a eu lieu dimanche soir vers 23H20 (22H20 GMT) dans le camp de déplacés de Dalori 1, a expliqué Abdulkadir Ibrahim, de l'Agence nationale de gestion des urgences (Nema).
"Deux kamikazes, un homme et une femme, se sont fait exploser au camp de Dalori 1, tuant 3 personnes et en blessant 17, a-t-il indiqué dans un communiqué.
"Un autre incident s'est déroulé à Dalori 2 où un kamikaze a été intercepté et tué avant de pouvoir se faire exploser", a-t-il ajouté.
Ahmed Sartori, patron de l'Agence de gestion des urgences de l'Etat du Borno (Sema), a annoncé en fin de matinée qu'une autre personne était décédée suite à l'attentat.
"Le nombre de morts est maintenant de quatre, avec la mort d'une victime de plus", a-t-il déclaré à l'AFP.
Il a par ailleurs affirmé qu'un autre kamikaze était mort lundi en tentant de pénétrer dans l'enceinte de l'université de Maiduguri, visée à de nombreuses reprises depuis le début de l'année.
"Un kamikaze a explosé alors qu'il tentait de d'escalader le mur de barbelés de l'université", a-t-il déclaré. Une tranchée de 27 km est en train d'être creusée autour du campus, en périphérie de la ville, pour dissuader les éventuels assaillants.
Les autorités nigérianes attribuent généralement ce genre d'attaques au groupe jihadistes Boko Haram, dont Maiduguri est le berceau historique. Depuis 2009, l'insurrection de Boko Haram a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.
Le camp de Dalori, à une quinzaine de kilomètres de Maiduguri, accueille quelque 50.000 déplacés et est fréquemment la cible d'attaques suicides.
Avec AFP