Trois personnes, dont un chef traditionnel, tuées dans le nord du Burkina

Un officier de police dans une rue d'Ouagadougou, au Burkina, le 28 novembre 2017.

Trois personnes dont un chef traditionnel, ont été tuées par balles à Niafo, dans le nord du Burkina Faso frontalier du Mali, une zone en proie à de fréquentes attaques jihadistes, ont annoncé mercredi des sources locales et sécuritaires.

"Aux environs de 19 heures (GMT et locales), alors que les fidèles musulmans revenaient de la mosquée, des individus armés ont ouvert le feu sur un groupe, tuant trois personnes" a déclaré à l'AFP une personnalité locale joint au téléphone depuis Ouagadougou.

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Temoignage d'un habitant de la ville d'Arbinda joint par Bagassi Koura

Les personnes tuées sont "le chef du village de Niafo, son fils et un koglweogo (membre d'un groupe d'autodéfense)", a-t-il précisé, ajoutant qu'une autre personne avait été "grièvement blessée au cours de cette attaque".

Selon une source sécuritaire, des éléments du Groupement anti-terroriste (GFAT) ont entrepris un "large ratissage" dans la commune de Arbinda à laquelle est rattaché le village de Niafo.

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Mardi, le tribunal de Djibo, dans le nord du Burkina Faso, a fermé "jusqu'à nouvel ordre" pour "raisons de sécurité".

La région du nord du Burkina, frontalière du Mali et du Niger, est le théâtre d'attaques jihadistes régulières depuis le premier trimestre 2015, qui ont fait 133 morts en 80 attaques, selon un bilan officiel.

Les habitants de la zone vivent dans la psychose des attaques qui ont déjà causé la mort de plusieurs civils.

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Sous-équipées, les forces de sécurité ont du mal à enrayer les attaques dans cette région du Sahel burkinabè.

Fin février, une vingtaine de policiers du commissariat de Déou, une ville de quelque 20.000 habitants près de la frontière du Mali, avaient abandonné leur poste pendant 24 heures pour protester contre leur manque de moyens face aux attaques. Après le départ des policiers, plusieurs enseignants avaient abandonné leurs postes, entraînant la fermeture de nombreuses écoles.

Avec AFP