Trump accuse les réseaux sociaux, dont Twitter, de "discrimination" politique

Le président Donald Trump lors d'un point de presse au jardin Rose de la Maison Blanche, Washington, 25 janvier 2019.

Donald Trump a de nouveau accusé mardi les réseaux sociaux, dont Twitter, son moyen de communication favori, de pratiquer une "discrimination" contre les utilisateurs de droite, dénonçant une "collusion" des géants technologiques avec la gauche.

"Il se passe des choses. Des noms sont retirés, des gens ne passent plus. Vous avez entendu les plaintes. Il semble que si vous êtes conservateur, si vous êtes républicain, dans un certain groupe, il y a de la discrimination", a assuré le président américain, quelques heures après avoir accusé les réseaux sociaux d'être du "côté de la gauche extrémiste démocrate".

Le milliardaire, dont le compte Twitter est suivi par plus de 59 millions de personnes, a dénoncé la "collusion" entre les différents dirigeants de plusieurs réseaux sociaux qui montrent une "haine" contre "un certain groupe de gens qui sont au pouvoir, qui ont gagné les élections".

"Il se passe quelque chose avec ces groupes de gens qui dirigent Facebook, Google et Twitter et je pense qu'il faut aller au fond des choses", a-t-il dit.

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Il faisait référence à une plainte déposée par un élu républicain contre Twitter. Devin Nunes, membre de la Chambre des représentants, accuse le réseau social de développer des préjugés anti-conservateurs et de tolérer à l'opposé des contenus diffamatoires à son encontre.

M. Nunes, qui réclame 250 millions de dollars en dédommagement, assure que Twitter cache les messages des internautes conservateurs et autorise la publication de contenus "insultants, haineux et diffamatoires" à son encontre.

Dans sa plainte, déposée devant un tribunal de Virginie, M. Nunes accuse la plateforme d'avoir "un mobile et un programme politique", notamment en laissant ouverts les deux comptes parodiques qu'il poursuit.

Twitter a refusé de s'exprimer au sujet de ces poursuites mais le groupe a par le passé démenti toute accusation de partialité politique.

Dans la matinée, développant une rhétorique qu'il utilise souvent, M. Trump avait dénoncé "Facebook, Google et Twitter, sans oublier les Médias Corrompus, (qui) sont tellement du côté de la gauche extrémiste démocrate".

M. Trump avait également fait référence au bref blocage du compte Facebook de son chef des réseaux sociaux à la Maison Blanche, Dan Scavino.

Facebook a expliqué que ce compte avait été bloqué en raison d'une activité s'apparentant à la diffusion de spams, et non pour une raison politique, ajoutant avoir présenté ses excuses à M. Scavino.

Les géants de l'internet se retrouvent régulièrement sous le feu des critiques du président et de certains élus républicains dénonçant, sans preuves à l'appui, leur "partialité".

Sur le site d'information The Hill, le fils aîné du président, Donald Jr, a assuré que les firmes technologiques utilisaient différents outils pour réduire au silence les voix conservatrices.

"Facebook a apparemment délibérément programmé son algorithme pour reconnaître la syntaxe et le style répandu chez les conservateurs pour +abaisser la viralité+ de son contenu", a-t-il expliqué.

Donald Trump a déjà accusé Google de truquer les résultats de son moteur de recherche au profit des médias de gauche selon lui.

Si les dirigeants de ces groupes technologiques ont, pour beaucoup, historiquement plutôt affiché des sympathies démocrates, il y a peu d'indices suggérant que Google, pour des raisons politiques, fausse les résultats de recherche, selon des spécialistes des technologies.