Trump dénonce "les histoires inventées" des femmes qui l'accusent

Le président américain Donald Trump fait une déclaration à la Maison Blanche à Washington le 28 novembre 2017.

Le président américain Donald Trump dénonce les "histoires inventées" des femmes qui l'accusent de comportements sexuels déplacés et réclament désormais au Congrès l'ouverture d'une enquête.

Trois femmes, qui avaient déjà mis en cause Donald Trump durant la campagne présidentielle, se sont retrouvées ensemble lundi sur un plateau de télévision.

Rachel Crooks, ancienne réceptionniste à la Trump Tower de New York, a raconté comment, en 2005, alors qu'elle était âgée de 22 ans, le magnat de l'immobilier l'avait embrassé sans son consentement. "J'étais choquée, anéantie", a-t-elle témoigné, expliquant s'être sentie "un peu menacée".

"En dépit de milliers d'heures perdues et de millions de dollars gaspillés, les démocrates ont été incapables de démontrer la moindre collusion avec la Russie", a affirmé M. Trump dans un tweet matinal.

"Du coup, ils se tournent vers les fausses accusations et les histoires inventées de femmes que je ne connais pas et/où que je n'ai jamais rencontrées. FAKE NEWS!".

Lundi, un groupe de 54 élues démocrates de la Chambre des représentants a adressé à la commission de Contrôle de la Chambre une lettre réclamant une enquête. "Nous ne pouvons pas ignorer la multitude de femmes qui ont formulé des accusations contre M. Trump", écrivent-elles.

Dans un autre tweet, le locataire de la Maison Blanche s'en est aussi pris, sur un ton très agressif, à la sénatrice démocrate Kirsten Gillibrand, qualifiée de "poids plume".

La décrivant comme quelqu'un qui, "il n'y a pas si longtemps, venait dans mon bureau en suppliant pour des dons pour sa campagne", il a ajouté, dans une formule chargée en sous-entendus, qu'elle était "prête à tout" pour obtenir ces financements.

"Vous ne me ferez taire de même que les millions de femmes qui ont parlé haut et fort de votre inaptitude à occuper ce poste", a immédiatement réagi cette dernière.

La sénatrice de New York a été la première a appeler son collègue démocrate Al Franken, accusé de gestes déplacés par plusieurs femmes, à la démission.

"C'est une erreur de faire la différence entre agression sexuelle, harcèlement sexuel ou geste déplacé", avait-elle expliqué quelques jours avant que M. Franken n'annonce finalement son départ.

"Il faut tracer une ligne rouge, et dire qu'aucun de ces comportements n'est acceptable".

Avec AFP