"C'est très triste ce qu'ils ont fait à Paul Manafort", a affirmé M. Trump à des journalistes.
"C'est un jour très triste pour notre pays", a-t-il ajouté à propos de ce procès, le premier émanant de l'enquête du procureur spécial, Robert Mueller, sur les soupçons de collusion entre son équipe de campagne et Moscou. Ce dossier n'est qu'une "chasse aux sorcières", a encore lancé Donald Trump.
Paul Manafort "a travaillé pour moi pour une très courte période", a-t-il réaffirmé, assurant que c'était "quelqu'un de très bien".
M. Manafort fut son chef de campagne pendant une période-clé, entre mai et août 2016.
Les 12 jurés -six hommes et six femmes- avaient repris peu avant leurs délibérations à huis clos vers 10 heures (14 heures GMT) au tribunal d'Alexandria, près de Washington.
Juste après leur départ, le juge T.S Ellis a déclaré: "Je pense que nous sommes optimistes sur le fait que ce procès puisse se terminer bientôt".
Ex-consultant politique républicain et lobbyiste, Paul Manafort, 69 ans, est jugé depuis le 31 juillet pour fraudes fiscale et bancaire --entre 2010 et 2014-- liées aux dizaines de millions de dollars tirés de ses activités de conseil auprès de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, soutenu par Moscou.
Ces faits concernent donc ses finances personnelles et ne sont pas liés aux soupçons de collusion mais ils ont été découverts au cours des investigations de l'équipe Mueller.
Lire aussi : L'ex-directeur de campagne de Trump en procèsLes jurés doivent trancher, à l'unanimité, sur 18 chefs d'inculpation. Ils ont demandé au juge jeudi soir de redéfinir l'expression "doute raisonnable". Si ce doute persiste, le jury doit acquitter l'accusé, selon la loi américaine.
Paul Manafort risque de passer le restant de ses jours en prison.
Les procureurs l'accusent d'avoir sciemment contourné les lois pour s'enrichir en fraudant le fisc américain puis les banques pour obtenir des prêts lorsque ses revenus se sont asséchés.
La défense le présente comme un professionnel trop occupé pour s'occuper du menu détail de ses comptes et blâme un ex-adjoint, Rick Gates.
Avec AFP