nterrogé à Bruxelles à l'issue d'un sommet de l'Otan, le président américain a dit douter que les propositions de Theresa May correspondent au vote des Britanniques en faveur d'un départ de l'UE. "Je ne sais pas si c'est ce pour quoi ils (les Britanniques) ont voté. Les gens ont voté pour rompre" les liens avec l'UE, a commenté le président américain
Quant aux manifestations hostiles qui l'attendent au Royaume-Uni, le président américain a rétorqué: "Ils m'aiment beaucoup au Royaume-Uni. Je pense qu'ils sont d'accord avec moi sur l'immigration". "Je crois que c'est pour cela que le Brexit s'est produit", a-t-il ajouté.
Sa visite, qui inclue des discussions avec Theresa May et une rencontre avec la reine Elizabeth II, portera en particulier sur les liens commerciaux avec Londres, qui souhaite ardemment signer un accord de libre-échange avec Washington après le Brexit en mars 2019.
Évoquant une "relation spéciale avec les Etats-Unis", malgré une série d'accrocs depuis l'arrivée au pouvoir du milliardaire, la Première ministre Theresa May compte "approfondir cette relation commerciale unique et entamer des discussions sur la manière dont nous façonnerons un partenariat commercial renforcé, ambitieux et durable".
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L'ambassadeur des Etats-Unis au Royaume-Uni, Woody Johnson, a assuré que M. Trump voulait "conclure un accord bilatéral", et "vite".
Donald Trump arrivera en début d'après-midi en provenance du sommet de l'Otan à Bruxelles. Après une cérémonie militaire, il participera avec son épouse Melania à un dîner au palais de Blenheim, imposante résidence de campagne près d'Oxford où naquit Winston Churchill. Parmi les invités figurent de nombreux représentants du monde économique.
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Le couple passera la première nuit à Winfield House, résidence de l'ambassadeur américain située dans Regent's Park, à Londres, où M. Trump s'attardera peu pendant sa visite.
Plusieurs manifestations sont prévues contre sa venue, près du palais de Blenheim ainsi qu'à Londres, où les protestataires se masseront à partir de la fin d'après-midi près de Winfield House. Ils comptent faire le maximum de bruit et diffuser des pleurs d'enfants retenus par les autorités américaines après être arrivés illégalement aux Etats-Unis.
D'autres rassemblements sont organisés à travers le Royaume-Uni, le plus massif étant attendu vendredi après-midi à Trafalgar Square, où des dizaines de milliers de personnes devraient se réunir pour dénoncer la politique migratoire de Trump, son "sexisme" et son "déni" du changement climatique.
Le matin, un ballon géant représentant Trump en couche-culotte flottera dans le ciel près du Parlement.
Selon un sondage YouGov publié jeudi, 77% des Britanniques ont une opinion défavorable du dirigeant, 74% le considérant comme sexiste et 63% comme raciste. Près de la moitié (49%) des 1.648 personnes interrogées pensent que la reine ne devrait pas le recevoir. Elizabeth II doit l'accueillir pour prendre le thé vendredi après-midi au château de Windsor.
Le président visitera vendredi matin la prestigieuse académie royale militaire de Sandhurst avec Theresa May avant des discussions bilatérales à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres britanniques, à 70 km au nord-ouest de Londres.
Outre le commerce, les échanges porteront sur le Brexit, la Russie et le Proche-Orient.
Mais la belle entente affichée a été plusieurs fois écornée par le président américain, encore mardi lorsqu'il a déclaré que le Royaume-Uni est "quelque peu dans la tourmente" après la démission de deux poids lourds du gouvernement, en désaccord avec Mme May sur le Brexit.
Il n'a pas exclu de rencontrer l'un d'eux, son "ami" Boris Johnson, ce qui pourrait mettre Theresa May dans l'embarras alors qu'elle tente de réaffirmer son autorité sur son parti conservateur très divisé.
"Je me rends dans une zone sensible, avec beaucoup de démissions", a déclaré Donald Trump à Bruxelles, avant de s'envoler pour Londres.
Après cette visite officielle, le couple présidentiel passera le week-end en privé en Écosse, où M. Trump possède deux golfs.
Des milliers de policiers seront mobilisés dans le cadre de cette visite, pour un coût estimé entre 8 et 10 millions de livres (9 à 11,3 millions d'euros). Ce qui fait grincer des dents des responsables policiers dont les forces sont déjà bien occupées sur d'autres fronts, comme la Coupe du monde de football ou les empoisonnements au Novitchok.
Avec AFP