TikTok restera-t-il actif aux États-Unis au-delà du 19 janvier 2025 ? La réponse à cette question semble désormais moins incertaine depuis la victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle du 5 novembre 2024, à en croire plusieurs analystes.
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À Votre Avis : Faut-il limiter les critiques sur TikTok ?
Le président élu pourrait en effet offrir une issue favorable à l'application de partage de vidéos, actuellement menacée d'interdiction sur le sol américain en raison de sa propriété chinoise. Une interdiction entérinée par une loi censée entrer en vigueur la veille de l'investiture du nouveau locataire de la Maison Blanche.
Selon le New York Times, l'équipe de transition de la prochaine administration américaine affirme que le président "tiendra ses promesses" concernant le réseau social chinois. Cela suppose d’empêcher le bannissement de la plateforme du paysage technologique américain, conformément à sa sortie sur le sujet pendant la campagne électorale.
Un changement de ton
Le candidat républicain avait déclaré en mars dernier, dans une interview à CNBC, craindre une réaction négative de la part des jeunes en cas d’interdiction de TikTok, ajoutant que cela renforcerait Facebook, qualifié "d’ennemi du peuple".
Grâce à une base de 170 millions d’abonnés, l’application détenue par l’entreprise ByteDance, jouit d’une immense popularité aux États-Unis, notamment chez les jeunes et les adolescents, dont 63 % des jeunes déclarent avoir déjà utilisé la plateforme, selon une enquête du Pew Research Center publiée en septembre 2024.
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Les propos de Trump ne reflètent pas moins un changement de ton de la part de celui qui en 2020, alors président, avait tenté de bloquer l'application et de forcer sa vente à des entreprises américaines, invoquant à l’instar des détracteurs de la plateforme, des risques pour la sécurité nationale.
Les contours d’un sauvetage
"Il apprécie l'étendue et la portée de TikTok, qu'il a utilisé de main de maître avec les podcasts et les nouveaux médias pour remporter la présidentielle", explique de son côté Kellyanne Conway, responsable de la première campagne de Trump, au Washington Post.
Par ailleurs, les données de Pew Research montrent une érosion du soutien à l’interdiction du réseau social, établi désormais à 32 %, loin des 38 % enregistrés à l'automne 2023 et des 50 % relevés en mars 2023.
Selon les experts consultés par le Washington Post, Donald Trump disposerait de deux leviers pour préserver TikTok : il pourrait soit ordonner au département de la Justice de suspendre l'application de la loi d'interdiction, soit certifier officiellement la conformité de la plateforme aux exigences de celle-ci.
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Le journal précise cependant qu’il serait imprudent pour le réseau social de compter sur un président aussi imprévisible, ajoutant que la rare unanimité entre démocrates et républicains sur la menace alléguée de TikTok complique les perspectives de survie à long terme de la plateforme aux États-Unis.