Dans une rapide salve de tweets, le magnat de l'immobilier a répliqué aux vives critiques concernant sa réaction aux affirmations d'un homme qui l'interrogeait lors d'une réunion jeudi dans le New Hampshire (nord-est). Critiques émanant principalement du camp démocrate mais également d'un de ses concurrents aux primaires, le gouverneur du New Jersey Chris Christie.
"Suis-je moralement obligé de défendre le président chaque fois que quelqu'un dit quelque chose de mal ou de polémique sur lui? Je ne le pense pas", a tweeté M. Trump, en tête dans les sondages pour la nomination républicaine.
En 2011, il avait mené le camp des "birthers", ceux qui croient que Barack Obama, né en 1961 à Hawaï d'un père kényan et d'une mère américaine, est né à l'étranger et est inéligible à la présidence américaine.
Jeudi soir, il a semblé encourager un homme de l'assistance qui l'interrogeait en commençant par: "Nous avons un problème dans ce pays, ça s'appelle les musulmans. Nous savons que notre président actuel en est un, il n'est même pas Américain,...".
"On a besoin de cette question, c'est la première question?", est intervenu Donald Trump, apparemment ironiquement, en regardant le public, mais en laissant l'homme poursuivre son propos.
Le milliardaire a souligné samedi que c'était la première fois de sa vie qu'il provoquait une controverse "pour ne PAS avoir dit quelque chose".
"Si quelqu'un fait une déclaration méchante ou polémique sur moi au président, vous pensez vraiment qu'il va venir à mon secours? Aucune chance", a-t-il également tweeté.
"Si j'avais repris l'homme, les médias m'auraient accusé d'entraver le droit à la liberté d'expression de cet homme. C'est une situation sans gagnant", a poursuivi M. Trump.
Les Américains sont 80% à penser que Barack Obama est né aux Etats-Unis. Et 29% croient encore qu'il est musulman, dont 43% des républicains, selon un sondage CNN paru lundi.
L'homme d'affaires, qui a annulé un déplacement en Caroline du Sud vendredi après le début de la controverse, devait participer à deux événements samedi dans l'Iowa (centre), premier Etat à voter dans la primaire républicaine.
Avec AFP