Trump prédit une "crise constitutionnelle" si Clinton est élue

Donald Trump, candidat nominé du parti républicain pour la présidentielle d'octobre prochain, prononce son discours lors de la convention républicaine à Cleveland, Ohio, 21 juillet 2016. (VOA/Nicolas Pinault).

Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a prédit lundi lors d'un meeting que l'élection d'Hillary Clinton plongerait les Etats-Unis dans une grave crise politique, estimant qu'elle ferait l'objet de poursuites judiciaires dans l'affaire de ses emails.

"Notre pays continuera à souffrir. Elle est inapte et n'a pas les qualifications pour être présidente des Etats-Unis. Son élection enfoncerait l'Etat et notre pays dans une crise constitutionnelle", a-t-il déclaré lors d'un meeting à Grand Rapids, dans le Michigan, un Etat traditionnellement favorable aux démocrates où Donald Trump tente une percée, à huit jours du scrutin.

"Si Hillary est élue, elle ferait l'objet d'une enquête pénale prolongée, et probablement d'un procès pénal. Un procès d'un président en exercice", a dit Donald Trump en s'appuyant sur les arguments avancés par un démocrate ayant travaillé pour l'ancien président Bill Clinton, Douglas Schoen, dans une tribune.

"Pendant ce temps, Vladimir Poutine, dont elle dit du mal, et tous les autres dirigeants", a-t-il poursuivi, "riront et s'en amuseront".

"Le procès commencera probablement. Et rien ne sera accompli. Vos voitures continueront d'être délocalisées du Michigan", a-t-il lancé à ses partisans dans un discours à la tonalité protectionniste, dans cet Etat haut lieu de l'industrie automobile américaine.

Le candidat a longuement évoqué la décision du directeur du FBI, James Comey, d'informer vendredi le Congrès que de nouveaux messages avaient été découverts, potentiellement pertinents dans l'enquête classée en juillet dernier sur la messagerie privée d'Hillary Clinton, du temps où elle était chef de la diplomatie.

"Le directeur Comey a eu beaucoup de cran", s'est-il félicité. En juillet, il avait vivement critiqué James Comey, qui avait recommandé à la justice, en conclusion de l'enquête, de ne pas poursuivre Hillary Clinton. "J'étais vraiment en désaccord avec lui, je n'étais pas fan. Mais il a racheté sa réputation avec ce qu'il vient de faire".

Les nouveaux messages, qui doivent maintenant être examinés par les enquêteurs pour déterminer s'ils peuvent changer les conclusions de l'enquête initiale, ont été trouvés sur l'ordinateur d'Anthony Weiner et Huma Abedin, une fidèle d'Hillary Clinton. M. Weiner faisait l'objet d'une enquête distincte en raison de messages à caractère sexuel envoyé à une mineure.

"Merci Huma, beau boulot. Merci, Anthony Weiner", a grincé Donald Trump.