Le président américain Donald Trump a qualifié lundi de "bidon" une vaste enquête parlementaire lancée par les démocrates, qui ont notamment réclamé des documents à ses fils et son gendre, mais il a tout de même assuré qu'il y coopérerait.
Le président républicain a de nouveau rejeté les soupçons de collusion avec la Russie lors de la campagne de 2016, qui constituent l'un des volets de cette enquête officiellement lancée lundi par la commission judiciaire de la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates.
Mais "je coopère avec tout le monde", a-t-il lancé.
La puissante commission parlementaire enquête sur des soupçons d'"entrave à la justice, de corruption et d'autres abus de pouvoir de la part du président Trump, ses associés et des membres de son administration", a-t-elle précisé dans un communiqué.
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Il s'agit d'un champ d'investigation très vaste qui recouvre à la fois les soupçons liés à l'ingérence russe lors de la dernière élection --y compris d'éventuelles manœuvres pour faire obstruction à la justice-- et d'autres aspects concernant la gestion de la Trump Organization, l'entreprise de la famille Trump.
La commission a contacté par courrier 81 personnes et organisations, dont deux des fils du président, Eric et Donald Jr, ainsi que son gendre Jared Kushner, qui est aussi l'un de ses principaux conseillers à la Maison Blanche.
Allen Weisselberg, directeur financier de la Trump Organization, l'avocat personnel du président Jay Sekulow, d'anciens responsables de la Maison Blanche comme Steve Bannon, Sean Spicer et Hope Hicks, ainsi que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange font également partie des personnalités qu'elle a approchées.
Elle les exhorte à livrer des documents d'ici le 18 mars.
"La Maison Blanche a reçu la lettre de la commission judiciaire", a fait savoir sa porte-parole Sarah Sanders dans un communiqué. Les services juridiques et les responsables de la Maison Blanche concernés "vont l'étudier et y répondront en temps voulu", a-t-elle ajouté.