Selon des projections de télévisions américaines, l'archifavori des primaires républicaines et ancien président des Etats-Unis a remporté le scrutin dans le New Hampshire, devant son ex-ambassadrice à l'ONU, Mme Haley, 52 ans.
Si elle a félicité M. Trump pour sa victoire dans ce petit Etat du nord-est où elle a nombre de partisans, Nikki Haley a affirmé que "la course (était) loin d'être terminée". Et elle a averti les républicains qu'"une investiture de Trump serait une victoire pour Biden" le 5 novembre prochain.
Lire aussi : Trump contre Haley, duel décisif chez les républicains dans le New HampshireDepuis sa défaite en novembre 2020, qu'il n'a jamais reconnue face au président Biden et alors qu'il fait face cette année à quatre procès au pénal, Donald Trump est déterminé à prendre sa revanche en novembre sur son rival démocrate.
"Ils vont tous de nouveau voter pour moi (...). Biden est le pire président de l'histoire de ce pays", avait lancé M. Trump près d'un bureau de vote du New Hampshire qui organisait des primaires pour les deux partis, républicain et démocrate.
Pour affronter le président sortant le 5 novembre, il faudra que Donald Trump soit investi cet été par la convention de son parti, au terme de toutes les primaires dans les Etats américains face à sa rivale Nikki Haley.
"L'Amérique d'abord"
Les primaires du New Hampshire, où les derniers bureaux de vote ont fermé à 20H00 (01H00 GMT mercredi), ont connu une "participation très forte" selon les autorités locales.
Lors de son dernier meeting de campagne lundi soir, Donald Trump s'en est encore pris à Nikki Haley, "candidate qui perd et qui placera l'Amérique en dernier". "Si vous voulez un président qui place à chaque fois l'Amérique d'abord, alors votez Donald Trump", avait-il lancé.
Le magnat avait déjà emporté haut la main la première primaire dans l'Iowa le 15 janvier.
Mme Haley, ancienne gouverneure républicaine de Caroline du Sud, rejette les pressions pour se retirer.
"Cela a toujours été un marathon et jamais un sprint", a-t-elle assuré plus tôt mardi.
Lire aussi : Primaires américaines: Haley bat Trump 6-0 à Dixville Notch, New HamphireRevanche de 2020
Le ralliement à Donald Trump ce week-end du gouverneur de Floride, Ron DeSantis, un temps considéré comme son principal rival républicain, a ramené le trio de tête à un duel. Mais la bataille est très inégale entre M. Trump et Mme Haley.
Tous les candidats ayant remporté les primaires républicaines dans ces deux premiers Etats ont obtenu l'investiture du Parti.
En face, Joe Biden était en campagne en Virginie (est) avec sa vice-présidente Kamala Harris sur le thème du droit à l'avortement, menacé ou déjà largement interdit dans les Etats dirigés par les républicains.
Le président a accusé Donald Trump et ses partisans de vouloir "à tout prix" restreindre encore l'accès aux interruptions volontaires de grossesse (IVG).
"Réparer"
Voulant attirer les républicains plus modérés et les indépendants, Mme Haley reproche à son ancien président de charrier le "chaos", allusion probable aux multiples poursuites pénales notamment pour tentatives illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020.
"Donald Trump a montré qu'il était bon pour casser des choses. Mais nous avons besoin de quelqu'un qui peut aussi réparer les choses", a-t-elle lancé.
Ces derniers jours, Nikki Haley s'est également interrogée sur ses capacités cognitives "déclinantes" après des propos dans lesquels M. Trump semblait la confondre avec l'ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
Lire aussi : Donald Trump remporte la primaire républicaine de l'IowaUn comble pour Donald Trump, qui se gausse à l'envi de Joe Biden, de ses 81 ans et de ses bourdes, imitant même pendant ses meetings sa démarche parfois hésitante.
Le New Hampshire ne représente que 22 délégués, sur 1.215 nécessaires pour être officiellement désigné candidat républicain.
Mais par rapport à des Etats plus conservateurs, il donne une meilleure indication d'un possible succès électoral national et des primaires suivantes.
Les électeurs indépendants y sont autorisés à voter aux primaires des deux partis, républicain et démocrate, sans y être affiliés.
Démocratie et libertés sont "en jeu"
Le président démocrate Joe Biden a averti mardi soir que la démocratie était "en jeu" après la victoire de son rival républicain Donald Trump à la primaire de la droite dans le New Hampshire.
"Il est maintenant clair que Donald Trump sera le candidat des républicains. Et mon message au pays est que les enjeux ne pourraient être plus importants. Notre démocratie. Nos libertés individuelles (...). Notre économie (...). Tout est en jeu", a-t-il écrit dans un communiqué.
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