Trump veut réduire rapidement le déficit commercial avec le Japon

Poignée de mainentre le Président des États-Unis, Donald Trump et le Premier ministre japonais Shinzo Abe avant leur déjeuner de travail au Akasaka guesthouse à Tokyo, au Japon, le 27 mai 2019.

Donald Trump a maintenu la pression sur le Japon pour réduire le déficit de la balance commerciale entre les deux pays, lundi, à l'occasion d'un sommet avec le Premier ministre Shinzo Abe, tout en se disant satisfait de l'évolution des négociations avec la Corée du Nord.

Lors d'une conférence de presse conjointe, le président des Etats-Unis a promis de faire "très prochainement" des annonces qui permettront selon lui de corriger le déficit "incroyablement grand" de la balance commerciale avec le Japon.

Le déficit s'élève à 68 milliards de dollars. Pour le seul mois d'avril, il s'est creusé de 6,55 milliards, en partie sous l'effet d'une progression de 8,3% des ventes d'automobiles japonaises par rapport à avril 2018.

"Notre objectif est de réduire les barrières commerciales de tous types de sorte que les exportations américaines bénéficient d'un environnement équitable au Japon", a-t-il déclaré.

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La semaine dernière, Donald Trump a estimé que les importations de voitures et de pièces détachées pouvaient constituer une menace pour la sécurité nationale, tout en repoussant de six mois sa décision sur la possible entrée en vigueur de droits de douane afin de donner plus de temps aux négociations en cours avec le Japon comme avec l'Union européenne.

Avant son entretien avec Shinzo Abe, le président américain avait suggéré que des annonces à ce sujet pourraient intervenir en août. "Nous voulons améliorer notre relation économique avec le Japon sur la base de l'équité et de la réciprocité", a-t-il insisté.

TRUMP "PAS PRESSÉ" POUR LA CORÉE DU NORD

Shinzo Abe s'est montré plus prudent. Tout en se disant prêt à accélérer le rythme des négociations commerciales bilatérales, il a rappelé que les entreprises japonaises étaient déjà "les premières contributrices mondiales à l'économie américaine".

Le Premier ministre japonais a par ailleurs appelé de ses voeux une "solution constructive" au conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, rappelant l'importance des relations commerciales entre les deux pays pour l'économie mondiale.

Donald Trump s'est montré sur ce point inflexible: "Nous ne sommes pas prêts à conclure un accord avec la Chine", a-t-il dit.

Le président américain a en revanche appuyé le souhait de Shinzo Abe d'organiser, à une date restant encore à déterminer, un sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

Donald Trump s'est dit "satisfait" de l'évolution des négociations en vue de la dénucléarisation de la Corée du Nord, malgré l'échec du sommet de Hanoï. "Nous ne sommes pas pressés, les sanctions restent en place", a-t-il ajouté.

Il a balayé d'un revers de la main le récent test de missile à courte portée mené par Pyongyang, disant n'y accorder "aucune importance", alors même que Shinzo Abe rappelait que celui-ci a "clairement violé les résolutions de l'Onu".

Outre son entretien avec le chef du gouvernement japonais, Donald Trump est devenu lundi, au troisième jour de sa visite d'Etat, le premier dirigeant étranger à être reçu par le nouvel empereur du Japon, Naruhito, lors d'une cérémonie officielle diffusée à la télévision.

Il a fait savoir qu'il était honoré d'être le premier chef d'Etat reçu par l'empereur, qui organisait lundi soir un dîner en l'honneur de Donald Trump et de son épouse Melania.

Avec Reuters