Tsarnaev admet sa responsabilité dans l'attentat de Boston

La scène au tribunal où est jugé Djokhar Tsarnaev à Boston (AP)

Djokhar Tsarnaev assume sa responsabilité dans l'attentat tout en accusant son frère, tué lors de la traque policière, d'en être l'instigateur et le principal coupable, a dit une de ses avocates.

BOSTON (Reuters) - Djokhar Tsarnaev assume sa responsabilité dans l'attentat qui a ensanglanté l'édition 2013 du marathon de Boston tout en accusant son frère, tué lors de la traque policière, d'en être l'instigateur et le principal coupable, a déclaré mercredi une de ses avocates.

Djokhar Tsarnaev a joué, selon Judith Clarke, un rôle secondaire dans l'attentat du 15 avril 2013 qui a coûté la vie à trois personnes et en a blessé plus de 260 autres et dans la fusillade qui a tué un policier quelques jours plus tard. Elle a en revanche fait porter la responsabilité de ces événements à Tamerlan, frère aîné de Djokhar, décédé lors de la fusillade.

Djokhar Tsarnaev, dont le procès se déroule à Boston, continue de plaider non-coupable des chefs d'accusation retenus contre lui par la justice américaine. Si le jury le reconnaît coupable, il sera condamné soit à la peine de mort soit à la prison à perpétuité sans possibilité de remise de peine.

Le ministère public a de son côté exposé aux jurés la manière dont les frères Tsarnaev avaient minutieusement choisi les lieux où ils ont déposé deux bombes destinées à punir les Etats-Unis et leur comportement à l'égard des pays à majorité musulmane.

Le procureur-adjoint William Weinreb a dit avoir anticipé la ligne de défense de Djokhar Tsarnaev consistant à accuser son frère aîné. "L'attention va se porter sur l'accusé", a dit le procureur. "Parce que c'est lui qui est jugé aujourd'hui, c'est sa culpabilité que le ministère public doit démontrer, pas celle de son frère."

Judith Clarke a de son côté avancé que son client n'était que l'exécutant d'un projet pensé et mené par son frère, à qui elle a également imputé sa radicalisation. Le procès de Djokhar Tsarnaev, qui a débuté en janvier par la sélection des jurés, pourrait durer jusqu'en juin.